LE CANADIEN RÉSISTE
Danault s’éclate dans un gain de 5 à 4 face aux Rangers
C’était soirée d’Halloween, hier au Centre Bell, et le Canadien avait le coeur à la fête. Haut la main, il a remporté le concours du plus beau costume. Pour l’occasion, il avait choisi de se déguiser en formation offensive.
Sauf que les Rangers ne se sont pas fait duper facilement. Ils ont profité de quelques moments d’égarement des locaux pour leur chauffer les fesses. Résultat : le Canaden s’en est sorti avec une courte victoire de 5 à 4.
Un gain à l’arraché rendu possible, en grande partie, grâce à la soirée de quatre points de Phillip Danault. L’athlète de Victoriaville a inscrit deux buts, dont le gagnant, en plus de se faire complice de ceux d’Alex Galchenyuk et de Max Pacioretty.
D’ailleurs, il s’agissait d’un deuxième but en trois matchs pour les deux Américains. Galchenyuk, le joueur le moins utilisé à forces égales a fait bouger les cordages pour la troisième fois de la saison. Trois fois en supériorité numérique.
Étrange qu’il ne soit pas envoyé dans la mêlée plus souvent lorsque l’équipe peine à déjouer le gardien adverse.
CHASSEZ LE NATUREL...
Personne n’aurait misé sur un résultat aussi serré après les 20 premières minutes de jeu. Profitant des largesses d’Ondrej Pavelec, généreux distributeur de retours dans l’enclave, le Tricolore est rentré au vestiaire avec une avance de 3 à 0 et une priorité de 19 à 2 au chapitre des tirs au but. Sans même avoir besoin de chance ou de rebonds favorables. Une équipe méconnaissable. Toutefois, le maquillage a commencé à couler en deuxième période. Oui, les hommes d’Alain Vigneault se sont ressaisis, mais ceux de Claude Julien sont retombés dans les mauvaises habitudes.
Pressés par leurs adversaires, les locaux ont commencé à jouer nerveusement. Les passes sont devenues moins précises, les sorties de zone plus difficiles.
« On s’en est parlé qu’il fallait connaître de bonnes présences en début de période. C’est de notre faute (le retour des Rangers). Il y a encore des aspects de notre rendement qui nous rendent fragiles de temps à autre », a souligné Claude Julien, au terme de la rencontre.
Disons qu’il y a des transformations extrêmes plus difficiles à réaliser que d’autres.
GARDER LA TÊTE HAUTE
Les Rangers en ont profité pour réduire l’écart à un seul but grâce à des filets de Pavel Buchnevich et Rick Nash.
Quand le directeur général a déclaré, plus tôt cette semaine, que son équipe affichait un manque de confiance, il n’avait pas tort.
Malgré le but de Pacioretty permettant aux siens de détenir une avance de deux buts après quarante minutes, les Montréalais ont vu les Rangers niveler la marque dans la première portion du troisième tiers. Bien qu’une autre tuile eût semblé près de s’abattre sur la tête du Canadien, Paul Byron soutient que ses coéquipiers et lui n’ont jamais cédé au découragement.
« Personne n’a baissé la tête. Avec tous les buts qui se marquent dans la Ligue, on savait qu’un ou deux ne seraient pas assez. Alors, on a continué de faire les bonnes choses sur la patinoire. On n’a jamais senti qu’on allait perdre ce match », a assuré Byron, auteur du premier but de la rencontre.
Pourtant, lorsqu’il a inscrit le but qui allait s’avérer celui de la victoire, à mi-chemin de la troisième période, Danault a semblé célébrer un peu plus fort qu’à son habitude.
« On a travaillé tellement fort lors des cinq ou six derniers matchs que je ne pouvais pas croire que ça ne rentrerait pas un moment donné, a déclaré le héros de la rencontre. Quand j’ai marqué, je me suis dit qu’on ne pouvait pas perdre ce match-là. »