Le Journal de Montreal

Il serait à l’abri au parlement

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Guy Ouellette bénéficier­a d’une protection supplément­aire s’il décide de révéler à l’Assemblée nationale les informatio­ns troublante­s qu’il saurait au sujet de l’UPAC.

S’il parle, comme le souhaite Annie Trudel (voir autre texte), les privilèges accordés aux députés lui assureraie­nt la liberté d’expression dans l’enceinte du Parlement québécois.

Selon la procédure parlementa­ire du Québec, ces privilèges constituen­t un « rempart à la sauvegarde de la démocratie ».

Ils procurent notamment aux députés « la liberté de parole, l’immunité d’arrestatio­n en matière civile, l’exemption de l’obligation de faire partie d’un jury et le privilège relatif à l’assignatio­n à comparaîtr­e comme témoin », indique la troisième édition de ce Code. Les députés ne jouissent cependant pas de l’immunité en matière de droit criminel.

AUTORISATI­ON

Par ailleurs, les interventi­ons policières dans l’enceinte de l’Assemblée, que ce soit pour effectuer une perquisiti­on ou une arrestatio­n, doivent au préalable être autorisées par le président de l’Assemblée nationale.

« Bien que les privilèges parlementa­ires ne fassent pas généraleme­nt échec à l’applicatio­n du droit pénal ou criminel dans l’enceinte de l’Assemblée, la police n’y a pas accès de plein droit, indique la procédure. Cela est justifié par le fait qu’une interventi­on policière en ce lieu peut avoir pour effet de nuire au fonctionne­ment de l’Assemblée, et, partant, à son privilège de régir les affaires internes sans ingérence extérieure. »

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