L’industrie du logiciel libre veut être entendue
Informatique
QUÉBEC | Se disant mieux écoutée que par le passé, l’industrie du logiciel libre réclame néanmoins une plus grande ouverture du gouvernement du Québec.
C’est ce qu’estime Jean-François Royer, président de l’Association des professionnels des entreprises en logiciels libres (APELL).
Le regroupement organise aujourd’hui pour la première fois à Québec son Salon du logiciel libre, sous le thème Libre au gouvernement. Selon lui, le gouvernement du Québec a l’occasion d’améliorer ses services aux citoyens en tournant le dos au logiciel libre.
LE DSQ
Le gouvernement de la Colombie-Britannique a ouvert un portail pour s’adresser à la communauté des développeurs afin qu’il trouve des solutions à certains problèmes de la province, explique M. Royer.
« C’est ce qu’on pourrait faire aujourd’hui avec le Dossier santé Québec (DSQ) », dit-il au sujet du fameux logiciel qui a multiplié les retards et les dépassements de coûts.
Selon lui, si les médecins, les infirmières, les patients avaient exposé leurs besoins, en démarrant à petite échelle avec un système de rétroactions, l’industrie du logiciel aurait pu accoucher du DSQ « beaucoup plus rapidement ».
Si le coeur du logiciel libre est gratuit, sa mise en oeuvre pour une application particulière et son support ne le sont pas. Les développeurs de logiciels libres se battent donc aussi pour des contrats.
Mais le logiciel libre peut permettre d’économiser de l’argent.
« Peut-être de l’ordre de 30 à 50 % dans certains cas, mais le gain sera surtout au niveau du service au citoyen », plaide M. Royer. Et la réutilisation des codes de programmation au sein d’autres ministères est une assurance d’éliminer des coûts. La rapidité de mise en oeuvre, la solidité, la sécurité et l’innovation seront les gains les plus rapidement perceptibles estime-t-il.