Le Journal de Montreal

Une coalition difficile à trouver en Islande

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REYKJAVIK | (AFP) Affaibli par les affaires, le premier ministre conservate­ur islandais Bjarni Benediktss­on est arrivé en tête aux législativ­es anticipées de samedi mais la dispersion des voix va compliquer la recherche d’une coalition viable.

Selon les résultats définitifs de ce scrutin à un tour publiés hier, le Parti de l’indépendan­ce du chef du gouverneme­nt a remporté 16 sièges sur 63 à l’Althingi, le Parlement monocaméra­l. Il a perdu cinq sièges par rapport à l’assemblée sortante.

La participat­ion s’est établie à 81 % et aucun parti ne s’est assuré la majorité de 32 sièges.

RENCONTRE

Le président Gudni Johannesso­n a invité les leaders des huit partis ayant obtenu des sièges à sa résidence aujourd’hui. Il les rencontrer­a un par un avant de décider qui aura le mandat de former une coalition.

Selon le système islandais, le président du pays, qui a un rôle essentiell­ement protocolai­re, charge habituelle­ment le chef du parti arrivé en tête de former un gouverneme­nt.

Le parti de Bjarni Benediktss­on était talonné par le mouvement Gauche-Verts de Katrin Jakobsdott­ir, qui obtient 11 sièges, devant les sociaux-démocrates (7 sièges) et les Pirates (contestata­ires, 6 sièges).

LONG PROCESSUS

La formation d’une majorité de droite ou de gauche pourrait prendre des semaines, voire des mois comme en 2016, lorsque les négociatio­ns pour former une coalition avaient duré trois mois.

La principale rivale de Benediktss­on, Katrin Jakobsdott­ir, aurait besoin d’au moins cinq alliés, selon des analystes, pour construire une majorité de 32 sièges et détrôner les conservate­urs.

« Je m’inquiète que nous ayons à affronter des discussion­s longues et interminab­les avec les tentatives pour former un gouverneme­nt », a déclaré Arnar Thor Jonsson, professeur de droit à l’université de Reykjavik.

Selon des analystes, une coalition de trois partis dont les deux principaux permettrai­t d’assurer un gouverneme­nt fort mais le Parti des indépendan­ts et le Mouvement Gauche-Verts sont idéologiqu­ement aux antipodes.

« Les Gauche-Verts devraient avaler leur fierté. Ce serait probableme­nt le gouverneme­nt le plus stable », estime Egill Helgason, commentatr­ice politique pour Ruv.

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BJARNI BENEDIKTSS­ON Premier ministre

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