Les religions et la guerre
Louise, il serait très important que tu comprennes que les vraies guerres de religion sont pratiquement inexistantes. Car ce n’est pas les croyances qui sont le combustible des guerres, mais le désir de prendre le pouvoir et le contrôle des espaces terrestres, de l’argent, du sexe, etc., etc. Cela constitue le but caché de l’organisation catholique, et également des musulmans radicaux, plus exactement des terroristes.
Le terroriste musulman se sert de l’islam comme instrument lui donnant la légitimité de faire une ou des guerres. La Bible, comme le Coran d’ailleurs, ne prône pas la guerre, mais des gens belliqueux se servent de certains passages ambigus pour légitimer celles qu’ils ont envie de mener.
Par ailleurs, et en contradiction avec l’une de tes affirmations, Louise, les athées ont fait de nombreuses guerres et non les moindres. Les deux guerres mondiales du 20e siècle par exemple. Sache, Louise, qu’un vrai croyant est une personne qui ne fera jamais la guerre, sauf s’il se sent attaqué. L’une des rares fois où les Hébreux ont déclenché une guerre était pour la prise du pays de Canaan puisque son peuple était impie et rebelle aux voies de YHWH.
Serge
Très honnêtement, et même si ma connaissance de la Bible est certainement bien pauvre face à la vôtre, j’ose vous dire qu’en aucune façon les deux guerres mondiales du XXe siècle n’ont été déclenchées au nom de l’athéisme. Quant aux guerres de religion, et contrairement à ce que vous affirmez, elles ont été nombreuses au cours des siècles.
En France seulement, l’histoire dénombre une série de huit conflits qui ont opposé catholiques et protestants (huguenots) juste dans la seconde moitié du XVIe siècle. Et dans l’ensemble de l’Europe, entre le XVIe et le XVIIIe siècle et toujours entre protestants et catholiques, on en dénombre quatre dans l’Empire germanique, trois en Angleterre, une en Écosse, une aux Pays-Bas, deux en Irlande et une au Royaume-Uni. Vous allez peut-être me dire maintenant que tous ces gens se sentaient attaqués pour justifier leurs gestes barbares ?
Récit d’un profiteur qui se cache sous le masque de la victime
Comme vous, Louise, j’ai douté un moment de la véracité du récit de vie de Pierre Denis de Laval. Ce qu’il racontait des agissements de sa mère avec ses proches était si horrible qu’on pourrait douter de leur réalité. Mais voyez-vous, ma mère était comme la sienne. Elle a tout détruit autour d’elle. Mon père, mon frère et ma soeur, sauf moi.
Quand, après plusieurs thérapies, j’ai pu mettre le doigt sur son machiavélisme, je me suis retiré de cette famille toxique pour tracer mon propre chemin. Certes, je n’ai pas eu droit à ses largesses, mais au moins, je me suis respecté. Comme vous le dites si bien, Louise, une thérapie doit servir à quelque chose pour celui qui a le courage d’en faire une. Comme ce monsieur en a fait plusieurs et a quand même fait le choix de rester dans le giron de maman, c’est que quelque chose l’y attirait.
Pierre Denis a opté pour le pire des deux mondes, soit celui du gain financier, bassement troqué contre la perte de sa valeur personnelle. Avec pour résultat qu’il s’enfonce un peu plus chaque année dans ce que j’appellerais une fange qui va finir par l’étouffer. Même s’il a vu son père et ses frères en mourir, il a quand même choisi le camp du matériel au lieu de celui de la paix intérieure. Il risque d’en crever, mais entre vous et moi, c’est bien tant pis pour lui.
Un homme fier de lui et de ses choix
Je partage entièrement vos propos, tout en soulignant, à la décharge de ce monsieur, que certaines personnes sont fort mal équipées pour se sortir des mauvais pas. Une thérapie, aussi bonne soitelle, donne les outils pour se sortir du pétrin, mais pas nécessairement la force morale pour les utiliser.