Le Journal de Montreal

L’ART DE COMBLER LES ATTENTES

Plusieurs comparent la recrue Alexis Lafrenière à Sidney Crosby et à Vincent Lecavalier

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Avant même qu’il n’ait disputé un match dans la LHJMQ, Alexis Lafrenière était comparé à certains des plus grands joueurs ayant oeuvré dans ce circuit. Bien qu’il soit tôt dans la saison et que le jeune attaquant de l’Océanic de Rimsouki en soit encore à ses premiers balbutieme­nts dans le circuit Courteau, force est d’admettre qu’il répond aux attentes jusqu’à présent.

On parlait de cet ancien des Vikings de Saint-Eustache comme du meilleur espoir issu du hockey québécois depuis les Vincent Lecavalier et Alexandre Daigle avant même qu’il n’ait été repêché. Certains, plus prudents, plaçaient le talent de Lafrenière dans la même classe que ceux des Jonathan Drouin ou Nathan Mackinnon tandis que d’autres le voyaient comme le prochain Sidney Crosby.

Exagérées ou pas, force est d’admettre que les attentes étaient élevées envers le jeune hockeyeur québécois.

Depuis le début de la saison, Lafrenière compte 17 points en 14 matchs.

« Son intelligen­ce sur la glace, sa vitesse, son talent, mentionne d’entrée de jeu l’entraîneur et directeur général de l’Océanic, Serge Beausoleil, lorsqu’on lui demande ce qu’il aime du jeu de son jeune protégé. Ses lectures de jeu avec la rondelle sont époustoufl­antes la plupart du temps. En même temps, on lui a trouvé des petits défauts et on veut travailler avec lui. Ce que je veux, c’est qu’il amène son jeu à autre niveau. On s’entend que ça va être un joueur profession­nel. Toutefois, il a le potentiel d’être l’un des meilleurs. Tu as le choix entre les deux registres. C’est à sa portée, mais ça ne viendra pas tout seul. »

UN TRAVAILLAN­T

Lors du passage du Journal à Rimouski en milieu de semaine dernière, Lafrenière a été le dernier joueur à quitter la patinoire après l’entraîneme­nt de l’équipe. En fait, c’est Beausoleil qui a dû lui demander de libérer la surface glacée.

Et cette situation n’était pas exceptionn­elle, bien au contraire.

« Ça arrive souvent. C’est un beau problème, car c’est plus facile de retenir un joueur que de le pousser », se réjouit l’entraîneur.

Pour Lafrenière, la perfection n’existe pas. Aucun aspect de son jeu ne le sera ni cette année, ni l’an prochain, ni même dans dix ans.

« C’est important pour moi de faire du temps supplément­aire. Après chaque entraîneme­nt, je lance des rondelles au filet ou je pratique mon coup de patin. Il n’y a jamais rien de parfait », mentionne le jeune hockeyeur, qui ne sera admissible à la séance de sélection de la LNH qu’en 2020.

LES DEUX CÔTÉS DE LA FORCE

D’ailleurs, déjà, on parle du no 11 comme du futur premier choix au total de ce repêchage de 2020.

Pour Beausoleil, le potentiel de Lafrenière est infini. D’ailleurs, pour lui, les comparaiso­ns avec certains joueurs vedettes, dont l’ancien de l’Océanic Sidney Crosby, ne sont pas ingrates pour le jeune homme.

« Sidney Crosby, il y en a juste un, tempèret-il toutefois. J’espère également qu’il n’y aura qu’un seul Alexis Lafrenière. On travaille beaucoup avec lui afin qu’il ne s’embourbe pas làdedans. Ces attentes de la part des partisans et des médias peuvent être un catalyseur pour lui, comme elles peuvent lui nuire. On dit toujours qu’on a la possibilit­é de nourrir l’une des deux facettes de notre personnali­té. Ce n’est pas Star Wars qui a inventé le mal et le bien, je pense que ça date d’un peu plus loin ! Un joueur de hockey, ça fait face à ces perception­s-là, de bien et de mal », image le coloré entraîneur.

Reste maintenant à voir de quel côté de la Force se rangera le jeune Padawan.

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