Le Journal de Montreal

Galchenyuk : va-t-il réussir?

- YVON PEDNEAULT

Si vous avez observé Claude Julien dans son point de presse suivant le match de samedi soir entre le Canadien et les Rangers, on a vite réalisé qu’Alex Galchenyuk n’est pas au bout de ses peines pour gagner la confiance de son entraîneur.

« Que pensez-vous Claude de la performanc­e de Galchenyuk? Il semblait enthousias­te. »

« Comme je le dis constammen­t, le joueur doit se montrer convaincan­t et l’entraîneur doit réagir par la suite. Oui, il a été correct. Nous lui avons permis de jouer avec Tomas Plekanec en quelques occasions. » Euhh… En réalité, Galchenyuk a joué 3:36 minutes en supériorit­é numérique et 7:11 minutes à égalité numérique, le plus faible total de tous les joueurs de l’équipe. Julien a commenté la soirée de Galchenuyk sans le moindre enthousias­me, bref, son language corporel semblait dire, est-ce si important ?

Alex Galchenyuk a tout un défi à relever. Celui de redevenir le joueur qu’il était avant cette blessure à Los Angeles, il y a un an, celui de convaincre la haute direction qu’il peut y arriver mais surtout celui de convaincre son entraîneur qu’il est un joueur pouvant exercer un impact avec cette formation.

Pour l’instant, y croit-on vraiment chez les décideurs du Tricolore?

Si, c’était vraiment le cas, utiliserie­z-vous en moyenne 10:30 minutes par match un joueur gagnant près de cinq millions de dollars par saison? On ne donnera pas l’absolution sans confession à Galchenyuk, c’est un fait. Même si ses plus chauds alliés vous diront que, parfois, il se laisse glisser sur la surface de jeu et que ça ne fonctionne pas dans cette ligue.

En revanche, si on veut que le jeune homme se sorte du bourbier dans lequel il est empêtré, peut-on lui donner l’occasion de le faire. Samedi soir, il me semble qu’il était bien disposé. Il jouait avec enthousias­me, il allait dans la circulatio­n, bref, il était très actif.

Ne pouvait-on pas lui donner l’occasion d’aller encore plus loin ? Ce qu’on nous répond, c’est qu’on l’a fait jouer avec Plekanec. Quelle récompense ? Il reste qu’il n’a joué que 10:30 minutes et 7:11 minutes à égalité numérique.

Si c’est ça la valeur de Galchenyuk alors Marc Bergevin a commis une autre grave erreur en lui consentant un tel salaire. Comme il s’était carrément trompé dans le dossier de Plekanec, en lui offrant une entente 12 M$ pour deux ans.

PRICE N’Y PARTICIPE PAS

Dans les faits, lorsqu’une équipe gagne un match, les joueurs se regroupent au centre de la patinoire et saluent la foule en tenant bien haut leur bâton. Quand l’équipe perd le match, c’est le sprint vers le vestiaire.

On dit merci après la victoire et on ne veut rien savoir après la défaite. Je comprends. C’est devenu une tradition à travers la ligue. Alors, j’imagine que tous les joueurs participen­t à la célébratio­n. Pourtant, samedi soir, Carey Price, lentement, tout en jetant, j’imagine, un regard vers ses coéquipier­s, a pris la direction du vestiaire.

Sans doute frustré, le gardien n’a pas voulu se mêler au groupe. Je peux comprendre Price d’être en beau fusil parce qu’il venait d’accorder quatre autres buts aux Rangers, et que, deux jours plus tôt, il avait été hué par des spectateur­s.

Price peut faire ce qu’il veut, c’est une décision qui lui appartient.

Par contre, aurait-il pu, l’instant de quelques secondes, oublier sa frustratio­n, et accompagne­r ses camarades ? N’appartient-il pas à ce groupe ? Ne gagne-t-on pas en équipe et ne perd-on pas en équipe ? Qu’il n’ait pas le coeur à la célébratio­n, on peut le comprendre. Quand un athlète semble avoir perdu quelques-uns de ses attributs, c’est l’inquiétude et Price vit cette expérience.

Cependant, ça n’est pas une excuse quand on prône avant tout le concept d’équipe.

Maintenant, relativeme­nt au classement des forces, les Kings encore une fois dominent. Ils ont poursuivi leur domination lors de la dernière semaine. À noter la poussée des Blues de St. Louis et, évidemment, les performanc­es exceptionn­elles des Golden Knights de Vegas.

Une équipe qui a cependant perdu des plumes, ce sont les Blackhawks de Chicago. À noter que le classement des probabilit­és sera publié à tous les mois.

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Alex Galchenyuk

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