Une punition qui s’éternise
Avec les commentaires qu’émet Claude Julien à l’endroit d’Alex Galchenyuk depuis le début de la saison, on comprend que ce dernier est en punition. Bien que cette période sur la chaise baboune soit légitime, on commence à se demander si elle ne se prolonge pas inutilement.
Samedi soir, le numéro 27 du Canadien a été le joueur le moins utilisé par Claude Julien à forces égales. Un gros 7 min 11 s de temps de jeu. Il s’agit de 16 secondes de moins que Michael McCarron, un joueur de la Ligue américaine, et 42 secondes de moins que Torrey Mitchell, qui n’avait pas revêtu son uniforme depuis la visite du Tricolore à San Jose.
« Il doit continuer à travailler fort pour être efficace à cinq contre cinq. Ce soir, je lui ai donné des présences avec [Tomas] Plekanec parce qu’il travaillait fort et avait de la vigueur, a indiqué l’entraîneur du Canadien, au terme du match. Je vais toujours l’aider et l’encourager de cette façon. Mais la responsabilité appartient aux deux. Il fait sa part, je fais la mienne. On va s’en sortir ensemble. »
En réalité, il a effectué quatre présences en compagnie de Plekanec et de Brendan Gallagher, dont trois à ses quatre dernières de la rencontre.
BESOIN DE BUTS
À un certain moment de la troisième période, alors que les Rangers s’apprêtaient à compléter leur remontée, on en est venus à se demander si Julien ne dirigeait pas l’équipe dans l’espoir de s’assurer d’obtenir au moins un point de classement.
Entre le moment où les visiteurs ont inscrit leur troisième but et le celui où Phillip Danault a marqué le but gagnant, Galchenyuk n’a effectué qu’une seule présence sur la patinoire. Une seule présence en 5 min 11 s (en enlevant le temps de la punition mineure à Paul Byron).
On comprend que Byron est un rapide patineur et que Lehkonen est un travaillant, mais Galchenyuk jouait un bon match. Et pas seulement en supériorité numérique, situation dans laquelle il a inscrit ses trois buts cette saison.
Difficile de critiquer les décisions de l’entraîneur puisque les Montréalais ont remporté le match, mais Galchenyuk aurait mérité un peu plus de considération.
Cela dit, depuis le début de la saison, l’athlète de 23 ans vient au dixième rang des attaquants les plus utilisés du Canadien à forces égales. Il ne devance que McCarron, Nikita Scherbak, Jacob De La Rose, Torrey Mitchell et Ales Hemsky.
Ce n’est pas tout à fait ce que l’on appelle un club sélect.
L’ATTAQUE DES SÉNATEURS
Vainqueur de deux de ses trois derniers matchs, le Canadien amorce, ce soir, à Ottawa, une séquence de quatre rencontres sur les patinoires adverses.
La troupe de Guy Boucher connaît un excellent début de saison. Troisième de l’Association de l’Est, elle a récolté au moins un point de classement dans 10 de ses 11 premiers matchs.
Les Sénateurs présentent la troisième meilleure attaque du circuit grâce, entre autres, à la contribution de Mark Stone, Derick Brassard, Mike Hoffman et Erik Karlsson.
Le défi s’annonce de taille pour le Canadien, qui a déjà accordé au moins quatre buts sept fois à ses 11 premières sorties.