Le Journal de Montreal

Danault, le centre idéal pour Pacioretty

CONSOLIDE SA POSITION Il est encore le centre qui s’entend le mieux avec Pacioretty

- Jonathan Bernier JBernierJD­M

Un passeur exceptionn­el et un tireur d’élite. Lorsque Marc Bergevin a fait l’acquisitio­n de Jonathan Drouin, on a immédiatem­ent imaginé un duo de choc entre le Québécois et Max Pacioretty. On est même allé jusqu’à se demander si le capitaine ne parviendra­it pas à atteindre le plateau des 40 buts avec un pareil fabricant de jeu à ses côtés.

Les deux attaquants ont beau avoir passé beaucoup de temps ensemble au cours de l’été, que ce soit au gymnase ou sur la patinoire, le gâteau n’a pas levé. Avoir des affinités à l’extérieur de la patinoire aide à transposer une certaine cohésion sur la surface de jeu, mais ce n’est pas un gage de succès. Ce duo en est un bel exemple.

L’inertie de Pacioretty n’a guère laissé le choix à son entraîneur. Dans l’espoir de secouer la pire attaque de la LNH, Claude Julien a procédé à un remaniemen­t complet de ses trios pendant le voyage en Californie.

Dans le cadre de cette restructur­ation, il a eu la brillante idée de revenir à l’une des formules les plus stables de l’hiver dernier : le duo Pacioretty-Danault. Et comme il l’a fait l’an dernier, alors que tout le monde se demandait ce qu’il faisait au centre du premier trio, l’athlète de Victoriavi­lle a répondu à l’appel.

« C’est un joueur avec lequel on a travaillé tous les jours, a déclaré Julien, qui, curieuseme­nt, a qualifié le début de saison de Danault d’ordinaire. C’est un jeune homme intelligen­t. Il réalise ce qu’il doit améliorer. Il continue de le faire et les bonnes choses lui arrivent. C’est ce qu’on aime de lui. »

EFFICACE PARTOUT

Samedi soir, face aux Rangers, Danault donnait l’impression que tout lui souriait. En plus de vivre son premier match de quatre points dans la LNH, l’athlète de 24 ans a été pratiqueme­nt infaillibl­e dans les cercles de mises en jeu, remportant 12 de ses 15 duels.

« Il a été bon sur les mises en jeu, spécialeme­nt dans notre territoire. On l’a utilisé beaucoup, surtout à la fin. On espère que c’est le genre de match qui va l’aider à décoller. Une bonne performanc­e de sa part », a louangé Julien au terme de la rencontre.

Pourtant, il y a déjà quelques matchs qu’il a décollé.

Depuis que Julien a réuni les deux larrons, en deuxième période à Anaheim, Pacioretty et Danault occupent les troisième et quatrième rangs des attaquants les plus utilisés à forces égales. Les deux compagnons de trio se retrouvent derrière Tomas Plekanec (cherchez l’erreur) et Paul Byron.

Ils font partie des quatre joueurs ayant décoché plus de tir sur le filet adverse (25 pour Pacioretty, 13 pour Danault). De plus, ils ont inscrit quatre des huit buts de l’équipe à cinq contre cinq.

« J’aime la façon dont nous jouons. Ça a commencé en deuxième période à Anaheim et on n’a jamais regardé derrière », a lancé Pacioretty.

SHAW, LE COMPLÉMENT PARFAIT

Puisque Radulov a choisi de poursuivre sa carrière avec les Stars de Dallas, c’est Andrew Shaw qui a hérité du poste d’ailier droit de ce trio.

« Shaw joue le type de hockey que l’on voyait de lui à Chicago. En jouant ainsi, il devient un très bon joueur sur ce trio. Il travaille fort, il se salit le nez, il peut fabriquer des jeux », a expliqué Julien.

Le complément parfait, selon lui, à Danault et Pacioretty

« Patch est un tireur et Phil fait de tout. Il peut prendre des mises en jeu, il peut patiner, il a de la vitesse. Il peut faire des jeux et il peut marquer des buts en se plaçant dans la circulatio­n lourde, a énuméré l’entraîneur. Parfois tu mets des joueurs ensemble et ça fonctionne. Ils ont l’air d’avoir du plaisir ensemble. »

Effectivem­ent, les trois joueurs semblent bien s’entendre sur la patinoire. Leur style se marie bien à celui des deux autres.

« La raison pour laquelle notre trio fonctionne, c’est que les trois d’entre nous font le sale boulot pour aider les autres. Que ce soit une belle pièce de jeu, de la pression en échec avant ou la création du chaos devant le filet adverse, quelqu’un provoque quelque chose sur chaque but » a expliqué Pacioretty, visiblemen­t heureux de retrouver Danault sur sa gauche.

D’ailleurs, Pacioretty a toujours semblé connaître plus de succès avec un joueur de centre moins talentueux, mais affichant un style plus acharné. C’était le cas avec David Desharnais. Ça l’est maintenant avec Danault.

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