LE DISCOURS DE SA VIE
Il retourne à l’Assemblée nationale aujourd’hui
Le député nie être la source de notre Bureau d’enquête
Québec réagit : l’UPAC aura plus de comptes à rendre
Et la vérificatrice générale va enquêter sur les allégations
Guy Ouellette nie être la source du reportage du Bureau d’enquête sur Mâchurer, qui visait l’ex-premier ministre Jean Charest. Il affirme avoir été « framé » par l’UPAC.
« Dans des fuites aux médias [l’UPAC] laisse clairement entendre que j’ai transmis de l’information dans une enquête en cours, Mâchurer, à un média identifié », a lancé le député Ouellette lors d’une entrevue-choc au micro de Bernard Drainville au 98,5 FM.
« Est-ce vrai », a répliqué l’animateur ?
« Ben non. Absolument pas. Mon intégrité, ma quête de justice, vous l’avez vu depuis mercredi, on a voulu m’écarter. Je suis le seul obstacle comme président de la commission des institutions dans le cheminement de l’adoption qui va faire de l’unité anticorruption un corps de police », a répondu M. Ouellette.
Lorsque l’UPAC l’a arrêté mercredi dernier, M. Ouellette s’est fait informer qu’il était soupçonné d’entrave à la justice, d’abus de confiance et de complot.
« En salle d’interrogatoire, la première chose qu’on me dit, c’est “on ne sait pas comment, mais c’est en première page d’un journal que tu as été arrêté pour avoir divulgué de l’information”. Ça a été coulé M. Drainville, ça a été coulé par les gens qui m’ont arrêté », a-t-il dénoncé.
PAS DE COMMENTAIRE
De son côté, le Bureau d’enquête refuse de commenter l’identité de ses sources. « Nous ne pouvons pas répondre à cette question, car nous ne pouvons donner aucune information qui pourrait permettre d’identifier nos sources. Si je vous dis qu’une personne n’est pas notre source, cela pourrait permettre d’identifier plus facilement quelqu’un d’autre », affirme Dany Doucet, vice-président Information des journaux de Québecor Média.
Les journalistes Félix Séguin et Jean-Louis Fortin ont révélé en avril que l’ex-premier ministre Jean Charest et l’ex-grand argentier libéral Marc Bibeau ont fait l’objet de surveillance policière au moins jusqu’en 2016, dans le cadre d’une enquête sur les liens entre le financement politique et l’octroi de contrats publics.
EXPLICATIONS
Depuis, la pression des élus de l’Assemblée nationale s’accentue sur l’UPAC afin d’obtenir des explications sur l’arrestation du député de Chomedey, Guy Ouellette.
« Le Québec entier souhaite qu’il y ait plus d’explications, ça c’est évident », a indiqué le leader parlementaire du gouvernement, Jean-Marc Fournier.
Le député de Montmorency, Raymond Bernier, est l’un des rares libéraux à avoir invité publiquement Guy Ouellette à venir révéler ce qu’il sait au parlement, à l’instar des partis d’opposition.
Le Parti québécois veut entendre M. Ouellette et M. Lafrenière devant la Commission des institutions, alors que la Coalition avenir Québec suggère un mandat d’initiative dans le cadre duquel Mme Trudel pourrait aussi comparaître.