Ouellette et Trudel veulent protéger les dénonciateurs avec une norme
« GUY OUELLETTE ET ANNIE TRUDEL FONT PARTIE DU COMITÉ SUR LES “WHISTLE-BLOWERS” » — CHRISTIAN LÉVESQUE, CONSEIL CANADIEN DES NORMES
Guy Ouellette et Annie Trudel, qui se décrivent tous deux comme des lanceurs d’alertes, travaillent ensemble à la création d’une nouvelle norme qui protégerait les dénonciateurs, a appris notre Bureau d’enquête.
Ils siègent tous deux au sein d’un comité de travail sur les lanceurs d’alertes, mis sur pied par le Conseil canadien des normes (CCN) en tant que spécialistes de l’anticorruption.
« Guy Ouellette et Annie Trudel font partie du comité sur les “whistle-blowers”, a confirmé Christian Lévesque, qui préside le Comité sur la gouvernance du CCN.
« Je me considère comme un lanceur d’alertes. Je vais toujours protéger les lanceurs d’alertes, élever le débat des lanceurs d’alertes », a déclaré M. Ouellette en entrevue sur les ondes du 98,5.
VOYAGE ANNULÉ
Ils devaient se rendre en Chine dans deux semaines, pour le compte du CCN, pour participer à des pourparlers sur cette nouvelle norme en présence de représentants de 45 pays.
« Mme Trudel m’a fait parvenir une lettre il y a une semaine pour m’indiquer qu’elle ne pouvait participer en raison d’autres obligations », précise M. Lévesque qui ignore si, dans les circonstances actuelles, M. Ouellette pourra être présent.
Cette démarche s’inscrit dans le cadre des travaux sur la création de la norme ISO 37001 qui permet de prévenir, détecter et traiter les problèmes de corruption.
M. Ouellette veut que le gouvernement applique cette norme aux organismes gouvernementaux comme l’UPAC. Il a d’ailleurs remis un rapport à ce sujet au premier ministre Philippe Couillard.
En mai dernier, à Québec, l’Organisation internationale de normalisation a décidé, sous l’insistance de l’Australie, d’ajouter une autre norme pour protéger les dénonciateurs.
LE SPVM N’A PAS VOULU D’ELLE
Par ailleurs, Mme Trudel a aussi posé sa candidature au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) en juin dernier, à titre d’experte en éthique chargée d’établir un « diagnostic » sur la gouvernance et les comportements, a-t-on appris.
« On m’a approchée parce que le SPVM avait besoin de quelqu’un qui a mon expertise, a expliqué Mme Trudel. La rencontre fut très positive et nous avons eu une entente verbale. »
Or, pour une raison que Mme Trudel s’explique mal, le numéro 2 au SPVM, Simonetta Barth, lui a expliqué qu’elle ne correspondait pas au profil recherché. Le contrat a été accordé à Thierry Pauchant, directeur de la Chaire de management éthique à HEC.