PARANOÏA APRÈS LES PERQUISITIONS
En octobre 2012, l’Unité permanente anticorruption (UPAC) perquisitionne à l’hôtel de ville de Laval dans le cadre de son enquête sur l’administration Vaillancourt. « Il y a eu un sentiment de paranoïa qui s’est installé à l’hôtel de ville, et plus précisément au cabinet du maire », se rappelle Mme Pesant. Selon elle, le maire a alors été beaucoup plus prudent, utilisant les moyens suivants pour protéger ses communications :
Des téléphones jetables
« M. Vaillancourt était beaucoup plus inquiet avec l’utilisation des téléphones cellulaires. J’ai eu connaissance qu’il a fait acheter des téléphones aux États-Unis, des téléphones jetables. Je ne connais pas tellement la technologie, mais je sais que c’est plus difficile à retracer, ces téléphones-là. C’est le frère du maire qui les a achetés. »
Un brouilleur d’ondes
Un jour, le maire aurait remis une boîte à Mme Pesant, en lui disant de la garder jusqu’au lendemain et en lui interdisant formellement d’en regarder le contenu. La secrétaire a désobéi au maire et montré le contenu à son mari, en soirée. « Je ne connaissais pas cet appareil-là, mais mon mari m’a dit que c’était un brouilleur d’ondes pour les téléphones », a-t-elle raconté. « Le lendemain, j’ai remis l’appareil à M. Vaillancourt. Et jusqu’à la fin, jusqu’au moment où il a quitté, il utilisait ce brouilleur-là », a-t-elle ajouté.
Une boîte de métal
Vaillancourt aurait placé une boîte métallique près de son bureau, dans une tentative pour que ses invités ne puissent être retracés grâce à leur téléphone cellulaire. « Il voulait l’utiliser pour qu’on y mette les téléphones des invités. Il fallait enlever la pile du téléphone et la mettre dans la boîte », s’est souvenue la secrétaire.