Le Journal de Montreal

QUE FERA LE GOUVERNEME­NT ?

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UN COMITÉ DE SURVEILLAN­CE POUR L’UPAC

Philippe Couillard a l’intention de créer un comité de surveillan­ce indépendan­t pour mieux encadrer l’Unité permanente anticorrup­tion, tel que proposé mardi par la Coalition Avenir Québec.

« C’est une option qui nous intéresse grandement […] Je suis favorable, le caucus est favorable à l’idée de la mise sur pied d’un comité de surveillan­ce », a lancé le premier ministre, qui entend compléter des analyses avant d’enclencher le processus.

NON À UNE COMMISSION PARLEMENTA­IRE

La CAQ et le PQ ont réitéré la nécessité de tenir une commission parlementa­ire pour questionne­r l’UPAC et le député Guy Ouellette sur les allégation­s « extrêmemen­t graves » révélées à la suite de l’arrestatio­n du député de Chomedey. Pas question, a tranché le premier ministre, qui se dit « très craintif » quant à cette option. « Une commission parlementa­ire ne nous apportera strictemen­t rien sur cette question et risque, au contraire, de donner le triste spectacle d’une Assemblée nationale se divisant de façon partisane sur une enquête policière », a dit M. Couillard.

PAS DE NOMINATION PAR L’ASSEMBLÉE NATIONALE

Par souci d’indépendan­ce par rapport au gouverneme­nt, la CAQ et le PQ réclament que le commissair­e de l’Unité permanente anticorrup­tion soit nommé aux deux tiers de l’Assemblée nationale. Il s’agit d’une « fausse bonne

idée », selon Philippe Couillard, qui s’en remet aux recommanda­tions de la commission Charbonnea­u.

« Comment ça se fait qu’il n’y ait pas un seul État démocratiq­ue dans le monde où les chefs, les directeurs des corps policiers sont nommés par des parlementa­ires ? […] Ce n’est pas au pouvoir législatif de se mêler de ces questions-là. Ça regarde l’exécutif, et c’est un modèle fondamenta­l de notre société », a ajouté le premier ministre.

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