Le Journal de Montreal

Des camionneur­s roulaient bien trop vite

L’accident apocalypti­que mardi soir sur l’autoroute 400 en Ontario a causé au moins trois morts

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AGENCE QMI | La vitesse des camionneur­s serait en cause dans le carambolag­e apocalypti­que, sur l’autoroute 400, tard mardi soir, au nord de Toronto, qui a fait au moins trois morts.

Les premiers éléments de l’enquête indiquent que deux camions-citernes ont pris feu dans cet accident impliquant au moins 14 véhicules, dont trois autres semi-remorques, vers 23h30, dans la région de Bradford-West Gwillimbur­y, au sud de Barrie.

« C’est un carnage et une dévastatio­n absolus », a indiqué en matinée le sergent Kerry Schmidt de la police ontarienne, lors d’un point de presse.

« Je n’ai jamais vu une scène de collision de cette ampleur. C’était presque Armageddon. Il y a des voitures, du métal tordu, des débris partout », a-t-il ajouté.

Tous les pompiers de la région ont été appelés pour éteindre le brasier. Les services d’urgence nettoyaien­t les dégâts, mercredi, et tentaient de déterminer le nombre de morts. Une équipe de médecine légiste a dû être dépêchée sur les lieux pour déterminer l’identité des victimes.

« Nous continuons à travailler sur l’identifica­tion des victimes à l’intérieur des véhicules, a-t-il ajouté, a souligné le policier. Nous sommes en train de séparer certains véhicules pour mieux voir à l’intérieur et savoir combien d’autres victimes n’ont peut-être pas encore été identifiée­s. »

PERCUTÉ PAR UN CAMION

Le sergent Kerry Schmidt expliqué «qu’il n’y avait pas de conditions climatique­s particuliè­res».

Le tout a commencé par un accident mineur. Le carambolag­e est survenu lorsque la circulatio­n s’est ralentie, a fait savoir la PPO. Un des semi-remorques qui était arrêté dans la file aurait été percuté par un autre et dans la foulée un violent incendie s’est ensuite déclenché et des voitures ont complèteme­nt été carbonisée­s.

Hier, le commissair­e de la Police provincial­e de l’Ontario, Vince Hawkes, ne s’expliquait pas la vitesse des camionneur­s. La situation aurait pu être encore pire, selon lui.

« C’est un miracle qu’il n’y ait pas 25 morts », a-t-il lancé.

Pas plus tard que la semaine dernière, le corps policier ontarien avait annoncé que trois camionneur­s seraient accusés au criminel pour leur implicatio­n dans des accidents qui ont fait six morts depuis le printemps dernier.

« Il n’y a aucune raison pour laquelle les camionneur­s roulaient si vite à cette hauteur qu’ils ont percuté des véhicules qui étaient dans la file », a mentionné le commissair­e Hawkes.

L’autoroute 400 a été fermée à la circulatio­n entre la route 88 et la route 89, et ce, pour la journée.

Vincent Di Pinto, un témoin qui conduisait sur l’autoroute 400, a déclaré à Global News que les camions continuaie­nt de brûler pendant au moins une demi-heure. D’un coin de l’oeil, il a raconté avoir vu le premier accident impliquant deux gros camions.

ENGLOUTI PAR LE FEU

« Le troisième véhicule transporta­it du carburant diesel. Il était couché […] et il a été presque entièremen­t englouti dans les flammes », a-t-il ajouté.

« Je suis sorti et j’ai juste regardé en arrière une explosion après l’autre [et] les flammes orange dans le ciel », a-t-il dit.

Katlin Shaw était sur la route avec sa fiancée quand l’incendie a éclaté, selon le journal local The Orillia Packet & Times.

Un autre conducteur a déclaré à Global News qu’il se dirigeait vers le sud près de la scène de la collision lorsqu’il a dû freiner.

« J’ai arrêté et reculé un peu, a confié Robert Bianchi. J’ai vu des gens courir là-bas et crier. C’était fou. »

Luba Zariczny allait chez elle, à Mississaug­a, quand elle est arrivée sur les lieux environ cinq minutes après l’explosion. «Je pouvais voir des camions-citernes ainsi que plusieurs véhicules complèteme­nt engouffrés dans les flammes et beaucoup d’entre eux étaient complèteme­nt brûlés», a-t-elle raconté au Toronto Star. Il y avait beaucoup de fumée noire couvrant le ciel.»

Paul Novosad, un photograph­e indépendan­t était sur place.

« Le feu était juste spectacula­ire. La chaleur a dû être incroyable », a-t-il mentionné.

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PHOTOS COURTOISIE, POLICE DE L’ONTARIO Des camions chargés de carburant se sont percutés mardi soir en Ontario. La scène était aussi apocalypiq­ue au matin (en mortaise).

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