Voilée ou violée
La France est secouée par des accusations d’agressions sexuelles qui auraient été présumément commises par la rock star de l’islamisme, petit-fils du fondateur des Frères musulmans Hassan al-Banna et professeur à l’université d’Oxford, l’islamologue et prédicateur suisse de 55 ans, Tariq Ramadan.
Il fait salle comble lorsqu’il vient à Montréal donner des conférences. Quand je suis allée l’entendre, l’auditoire était surtout composé de femmes, la plupart voilées.
FIN FINAUD
Le type a du panache, beaucoup de charisme et un rare talent pour le double discours : modéré — mais tordu — pour les non-musulmans occidentaux et tranchant lorsqu’il s’adresse, en arabe, à des musulmans en terres islamiques.
Débattre avec lui, c’est comme pêcher à mains nues.
Par exemple, questionné au sujet des châtiments corporels dans l’islam, dont la lapidation des femmes, il a suggéré un « moratoire » !
Il est l’exemple parfait du réformateur-fondamentaliste, comme le décrit sa bête noire, l’essayiste française Caroline Fourest. « Avancez en arrière » lui irait à merveille comme devise.
ALLÉGATIONS GRAVES
La semaine dernière, Henda Ayari, une ex-intégriste devenue militante laïque, a accusé Tariq Ramadan de l’avoir agressée sexuellement. Deux autres plaintes ont été déposées par la suite. La police a ouvert des enquêtes pour « viol, agression sexuelle, violences et menaces de mort ».
« Pour lui, soit vous êtes voilée, soit vous êtes violée », disait Henda Ayari au
Parisien.
Des allégations qu’il rejette. Il a porté plainte à son tour pour calomnie.
Ayant mené leur propre enquête, ses supporteurs ont découvert qui a orchestré cette symphonie de mensonges au sujet de Tariq Ramadan. Je vous le donne en mille, mais ne le dites à personne.
Ce sont les juifs. Les sionistes. Pour les islamistes, c’est pareil.
La violence des propos antisémites et des menaces à l’encontre des dénonciatrices sur les réseaux sociaux est affolante.
Ils sont nombreux à vouloir venger leur idole.