La famille Hétu reprend son indépendance
L’entreprise se dit en contact direct avec ses fournisseurs
Après 25 ans au sein d’un regroupement de marchands indépendants, Location d’Outils Brossard a décidé de voler de ses propres ailes, en juillet, et de reprendre son indépendance.
« On avait besoin de se différencier, d’exploiter notre potentiel », dit Christian Hétu, président de l’entreprise familiale fondée par son père Jean-Claude, il y a 40 ans. Son frère Alain en est le vice-président.
Elle vient de lancer sa propre marque de commerce : Équipements Brossard. Mais le changement va bien au-delà du nom. « C’est une nouvelle façon de travailler, dit Christian Hétu. On est maintenant en contact direct avec nos fournisseurs. »
Aujourd’hui âgé de 61 ans, Christian n’avait que 22 ans lorsqu’il a pris les rênes de l’entreprise. « C’était un projet de famille. Rapidement, mon père a agi comme coach et actionnaire, tandis que mon frère et moi étions aux opérations. »
Au départ, l’entreprise louait essentiellement des outils aux particuliers.
C’était l’époque où les boomers retapaient leur maison. « Aujourd’hui, les gens sont moins manuels, ont moins de temps, et font faire les travaux par d’autres », dit Christian Hétu. La croissance du marché est ailleurs. Du côté du secteur commercial, du business to business. Il représente 85 % du chiffre d’affaires de quelque 25 millions $ par année.
« ÉQUIPEMENTS PERFORMANTS »
La pénurie de main-d’oeuvre et ses coûts, ainsi que les délais de construction de plus en plus courts sont de la musique aux oreilles des Hétu : « les gains de productivité sont essentiels. Les entreprises ont besoin d’équipements performants ».
L’un de ces équipements est la plateforme hydraulique. En 1992, au lendemain de la récession, Alain et Christian avaient proposé à leur père d’en acheter une. « Il n’était pas d’accord. Mon frère et moi on y croyait et on a investi pour en acquérir une. Aujourd’hui, on en loue plus de 800 par année ! »
Équipements Brossard, qui a dix points de services à Montréal, souhaite s’étendre ailleurs au Québec en faisant des acquisitions.