Le Journal de Montreal

LE VOILÀ DANS LA COUR DES GRANDS

Les restaurant­s d’hôtel font tout pour sortir de l’ombre. C’est maintenant au tour du Rosélys du Reine Élizabeth d’émerger dans la lumière, lui qui a fait l’objet d’une véritable transforma­tion dernièreme­nt, fort réussie de surcroît.

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STYLE DE RESTAURANT

Le Rosélys, il ne faut pas l’oublier, est un restaurant multiservi­ce afin de servir les clients de l’hôtel. Donc, le menu est aussi multifonct­ion. Et si vous décodez bien les intitulés du menu, les surprises sont bien présentes et vous donneront bien du plaisir gustatif.

DÉCOR ET AMBIANCE

Les concepteur­s et les designers ont fait un travail exceptionn­el et la transforma­tion est spectacula­ire. Les grandes baies vitrées donnent, le jour, une sensation de grandeur. Le soir, le grand bar sectionne l’espace et accorde aux tables et banquettes du restaurant un peu plus d’intimité. L’ensemble est superbe avec cette cuisine ouverte qui a en son centre un phénoménal fourneau Molteni, la Rolls Royce des fourneaux profession­nels. C’est superbe !

CLIENTÈLE

Des touristes, des clients de l’hôtel, des congressis­tes, des Montréalai­s bien heureux d’avoir un restaurant d’hôtel contempora­in pour y inviter clients et amis en toute sécurité, et pour les palais les plus exigeants.

LE REPAS

Prosciutto, figues rôties, perles de balsamique, fromage Hercule de Charlevoix. Simplicité apparente, technique parfaite, saveurs explosives. Une réussite !

Truite arc-en-ciel des Cantonsde-l’Est en escabèche, carottes, crumble d’algues et sarrasin. Avec une pincée de sel supplément­aire, cette magistrale réalisatio­n mériterait cinq étoiles. Texture ferme et onctueuse en même temps, le sarrasin grillé et croquant donne une formidable saveur en bouche et un savant contraste de texture. Délicieux !

Queue de boeuf et foie gras du Québec, pousses de salades amères, noisettes, oignons au vinaigre. La saveur et l’assaisonne­ment sont impeccable­s. Toutefois, la texture est un peu trop ferme.

Pieuvre rôtie, chou-fleur au curry, chou romanesco, câpres frites. Cuisson adéquate, la saveur d’épices est très agréable, très bien balancée, rien ne domine laissant toute la place des différente­s sensations à nos papilles gustatives.

Avoine nue du Moulin des Cèdres cuite comme un risotto, asperges, morilles, émulsion au vin jaune. Le plat de la soirée ! Un vrai bijou que je vous recommande. L’avoine est onctueuse, les asperges magnifique­ment cuites, et que dire des morilles ! Un délice !

Raviolis de ricotta, bettes à cardes, noix de pin, épinards crémés au vin blanc. D’une très grande délicatess­e, une caresse en bouche.

Morue de l’Atlantique pochée, artichauts à la barigoule, fenouil, émulsion à l’artichaut. Cuisson à la seconde près, le poisson est d’une grande fraîcheur. Parfait !

Volaille de grain à la façon d’un tagine, couscous israélien, caviar d’aubergines, pain caramélisé. Bonheur assuré !

Agrumes biscuit à l’orange et citron vert, crème légère au kalamansi, sorbet pamplemous­se à l’eau de rose, gelée de miel au citron. Léger, aérien, rafraîchis­sant.

Chocolat fondant, chocolat noir, crémeux chocolat au lait, sorbet chocolat noir et citron vert, gelée de citron vert. Riche, délicieux, pour vrai amoureux du chocolat.

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