Des chiffres dévoilés trop tard, avoue Coderre
Le maire Denis Coderre reconnaît que le nombre de billets vendus lors du Grand Prix de Formule E aurait dû être dévoilé plus tôt.
« C’est une erreur, dit le maire. Ça appartient à l’organisation, mais on aurait dû le faire dès le lendemain [de la course], quand on a fait le bilan. »
M. Coderre a été talonné pendant trois mois par les journalistes sur la question, renvoyant constamment la presse au promoteur de l’événement, Montréal c’est électrique (MCE).
MCE a f i nalement dévoilé mercredi que 25 000 bi l l e t s avaient été vendus et 20 000 donnés.
Des chiffres qui n’empêchent pas M. Coderre de persister à dire que l’événement a été un succès. « Même si on a donné des billets, les gens sont venus », dit-il.
Il nie aussi le chiffre avancé par TVA Nouvelles de 5000 billets vendus en billetterie, les autres ayant été vendus à des partenaires et à des commanditaires.
« De toute façon, la Ville ne perd rien, que le billet soit acheté par un amateur ou par un partenaire, dit M. Coderre. L’important c’est que le billet soit vendu. »
REMISE EN QUESTION
La nouvelle a eu des répercussions à Québec où le gouvernement remet en question sa participation financière. Elle se chiffrait cette année à 1,5 M$ accordés à MCE.
Pour la deuxième édition, Québec préfère attendre avant de se positionner.
« On va tenir compte du bilan, puis on va tenir compte de toutes les questions qui pourront être posées à ce moment, qui ne pouvaient pas être posées avant », déclare le ministre des Affaires municipales, Martin Coiteux.
La députée solidaire de Sainte-Marie– Saint-Jacques, Manon Massé, parle de son côté de « fiasco ».
« Mes citoyens ont été pénalisés, certains ont vécu des problèmes de santé », a-t-elle dénoncé. M. Coderre n’a pas rempli ses objectifs. Il cache la vérité depuis des semaines. Ça va se traduire aux urnes dimanche », a-t-elle ajouté.
La députée néo-démocrate dans Laurier-Sainte-Marie, Hélène Laverdière, a quant à elle indiqué avoir reçu de « nombreuses plaintes » de citoyens mécontents.
« Ils se sentaient un peu pris en otage de cet événement-là », a-t-elle affirmé. – Avec la collaboration de Zacharie
Goudreault et Rémi Nadeau