Le Journal de Montreal

Joyeuse APOCALYPSE

Le troisième volet de Thor mise sur une atmosphère de bonne humeur

- ISABELLE HONTEBEYRI­E

La troisième aventure du fils d’Odin est d’une bonne humeur contagieus­e.

Alors que dans les deux précédents volets, Thor (Chris Hemsworth) était la voix de la raison, le sérieux incarné, celui qui devait sans cesse remettre le facétieux Loki (Tom Hiddleston) à sa place, le dieu du tonnerre se détend dans ce Thor : Ragnarok coloré et amusant.

Bien plus une comédie qu’un film de superhéros, Ragnarok débute sur les chapeaux de roues avec Thor qui, prisonnier de Surtur (Clancy Brown), ne cesse d’interrompr­e son monologue. De retour sur Asgard, il s’aperçoit – après une scène qu’il ne faut surtout pas manquer, car un acteur surprenant y est grimé en Loki – que son frère a profité de l’absence d’Odin (Anthony Hopkins) pour monter sur le trône.

Sans trop en dire, les deux frères sont prévenus que leur soeur Hela ( Cate Blanchett), déesse de la mort, va envahir Asgard en ayant la ferme intention de soumettre l’univers à ses volontés. Mais c’est sans compter le bannisseme­nt de Thor, par sa soeur, sur Sakaar, planète où officie le Grand Maître (Jeff Goldblum). Une certaine Valkyrie (Tessa Thompson) l’y capture, l’obligeant à participer à des combats d’arène contre le champion du Grand Maître qui s’avère être… Hulk (Mark Ruffalo).

PLUSIEURS INTRIGUES

Oui, ça fait beaucoup de sous intrigues et de rebondisse­ments, d’autant plus que le scénario d’Eric Pearson, Craig Kyle et Christophe­r Yost passe d’un personnage à l’autre et d’une planète à l’autre sans grand effort de transition. Avec ses 130 minutes au compteur, Thor : Ragnarok pourrait se révéler un long métrage lourd, danger qu’ont soigneusem­ent évité les scénariste­s et le réalisateu­r néo-zélandais Taika Waititi en truffant le film de plaisanter­ies, qu’il s’agisse de celles que ne renieraien­t pas des étudiants dans une soirée arrosée, ou d’autres, plus fines, qu’on savoure.

Pour la première fois de son histoire cinématogr­aphique, Thor devient amusant, Chris Hemsworth semblant enfin complèteme­nt à l’aise dans le rôle. Mark Ruffalo, lui, continue de jouer son double personnage de Banner alias Hulk avec l’autodérisi­on qui le caractéris­e, contribuan­t aussi à ce vent de fraîcheur.

On sent l’influence des Gardiens de la galaxie dans cette légèreté et ce parti pris des studios Marvel de ne vouloir offrir qu’un très bon divertisse­ment, eux qui ont probableme­nt senti une certaine fatigue de la part des amateurs de superhéros, sollicités avec trop de régularité.

Certes, Cate Blanchett livre une prestation impression­nante en déesse que presque rien ne peut arrêter, de même que Tessa Thompson et les courtes apparition­s de Benedict Cumberbatc­h et d’Anthony Hopkins apportent une touche de sérieux. Et, au milieu des rires et des effets spéciaux, on ne peut s’empêcher de se dire que ce Thor : Ragnarok est bon en Waititi!

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Le film Thor : Ragnarok propose une bonne dose de comédie aux amateurs du genre... et de super héros. PHOTO COURTOISIE

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