Le Journal de Montreal

Des bouchons monstres en vue

- PATRICK BELLEROSE

QUÉBEC | Les automobili­stes québécois pourraient se retrouver dans des embouteill­ages monstres dès le 13 novembre si les ingénieurs ne mettent pas un terme à leurs moyens de pression.

C’est que les ingénieurs du gouverneme­nt du Québec font la grève du temps supplément­aire depuis la mi-septembre. Ce moyen de pression empêche le ministère des Transports d’inspecter les infrastruc­tures routières de nuit et la fin de semaine afin de minimiser l’impact sur la circulatio­n automobile.

Jeudi, le gouverneme­nt Couillard s’est adressé au Tribunal administra­tif du travail pour faire reconnaîtr­e les inspection­s de nuit comme un service essentiel, obligeant ainsi les ingénieurs à mettre fin à leur moyen de pression.

Québec plaide que les travaux doivent être menés d’ici le 30 novembre à Québec et le 15 décembre à Montréal, avant les premières chutes de neige.

IMPACTS ÉNORMES

En cas de refus du TAT, le ministère des Transports devra demander à ses ingénieurs d’effectuer les inspection­s de jour, en semaine. « Nous reconnaiss­ons que ces inspection­s causeront assurément des congestion­s majeures, mais notre volonté d’assurer la sécurité de tous ceux qui circulent sur le réseau routier nous contraint à procéder rapidement ainsi », a expliqué le ministre des Transports, André Fortin en conférence de presse hier matin.

Au moins 39 inspection­s de nuit doivent être effectuées sur des infrastruc­tures majeures, dont 19 à Montréal. À titre d’exemple, le ministre Fortin cite l’échangeur entre l’autoroute 13 et l’autoroute 40.

De son côté, l’Associatio­n profession­nelle des ingénieurs du gouverneme­nt du Québec (APIGQ) se dit prête à des compromis, mais refuse de mettre fin à ses moyens de pression sans nouvelle offre du gouverneme­nt.

Québec met donc la pression sur les 1400 ingénieurs du gouverneme­nt afin de renouveler leur convention collective, échue depuis mars 2015. Le gouverneme­nt affirme que les ingénieurs ne sont pas revenus à la table de négociatio­n depuis le 12 juillet dernier.

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