La ligne rose du métro discutée dès aujourd’hui
Valérie Plante tentera de vendre son grand projet au ministre Martin Coiteux
La nouvelle mairesse de Montréal rencontrera aujourd’hui Martin Coiteux, le ministre qui tient les cordons de la bourse d’une des promesses phares de sa campagne, la ligne rose du métro.
« Je suis ravie de dire que je rencontrerai [aujourd’hui] M. Coiteux [le ministre des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire], a déclaré, hier soir, Valérie Plante. Nous allons discuter de transport collectif et des possibilités de financement. »
Le financement de la ligne rose, que la mairesse entend ajouter au métro montréalais, est une question qui a soulevé de nombreux débats pendant la campagne.
Projet Montréal chiffre le projet autour de 6 milliards $. Ses adversaires de l’Équipe Coderre affirmaient récemment qu’une telle infrastructure nécessiterait plutôt 10 milliards $.
Malgré cela, Valérie Plante est confiante et déclare que des fonds fédé- raux sont actuellement disponibles pour ce genre de projets.
COMITÉ EXÉCUTIF
Reste à savoir avec quels collaborateurs Mme Plante portera cet ambitieux projet.
Si l’on sait que le maire de l’arrondissement du Sud-Ouest, Benoit Dorais, sera à la tête de son comité exécutif, beaucoup de questions subsistent.
Interrogée sur un possible rapprochement avec Richard Bergeron, le fondateur de Projet Montréal qui a rejoint l’Équipe Coderre et a été battu dimanche soir au poste de conseiller dans l’arrondissement de Ville-Marie, la politicienne a affiché une certaine ouverture.
« J’ai beaucoup d’affection pour lui. Cela va me faire plaisir de discuter avec lui et je suis convaincue qu’il pourrait m’aider dans la transition, ne serait-ce que pour le dossier du centre-ville, qui lui tenait très à coeur. »
Concernant les possibilités de voir Luc Ferrandez, le maire réélu de l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal, intégrer son comité exécutif, elle s’est en revanche montrée prudente.
« Nous sommes dans l’évaluation des possibilités et cette discussion n’est pas encore terminée », a-t-elle déclaré, avant d’ajouter que des annonces auraient lieu très bientôt.
STYLE DIFFÉRENT
Sur la forme, Valérie Plante affiche une volonté de rupture avec le style de son prédécesseur, Denis Coderre, réputé pour contrôler strictement les prises de parole publiques de ses collaborateurs.
Elle rappelle avoir donné beaucoup d’importance à la collégialité durant sa campagne et dit vouloir donner de l’autonomie à ceux qui travailleront avec elle.
Fidèle à son image de proximité, la mairesse a passé, hier, une partie de la matinée à saluer les Montréalais près du métro Square-Victoria–OACI, mais seulement après avoir fait déjeuner ses enfants.
« Même si je suis mairesse, je reste d’abord et avant tout leur maman. »