Le Journal de Montreal

Cités dans les « Paradise Papers »

- CHRÉTIEN, MARTIN ET MULRONEY

OTTAWA | De célèbres Canadiens visés par l’enquête des Paradise

Papers, révélée ici par Radio-Canada et le Toronto Star, se joignent aux fortunés de partout qui nient avoir quoi que ce soit à se reprocher quant à leurs avoirs dans des paradis fiscaux. BORIS PROULX, Bureau parlementa­ire L’ex-premier ministre Jean Chrétien a nié avoir eu un compte de banque dans un paradis fiscal et soutient que le reportage qui l’associe avec une entreprise incorporée aux Bermudes est « faux ». Le Consortium internatio­nal des journalist­es d’enquête (ICIJ) a révélé dimanche que l’expolitici­en avait oeuvré pour la compagnie Madagascar Oil Limited, basée dans ce pays. La compagnie de l’ex-premier ministre Paul Martin, Canada Steamship Lines (CSL), et une entreprise liée à une vente d’armes en Arabie saoudite où siège l’ex-premier ministre Brian Mulroney sont aussi citées dans l’enquête. Par l’entremise de son avocat, M. Mulroney a déclaré à RadioCanad­a être « fier » de sa participat­ion à ce conseil d’administra­tion.

LE CANADIEN

Le célèbre club de hockey de Montréal a assuré aux journalist­es de Radio-Canada qu’il avait agi en « conformité avec la Loi de l’impôt sur le revenu ». Le CH aurait établi une fiducie aux Bermudes pour gérer le fonds de pension de ses employés jusqu’en 2010.

SAPUTO

La famille Saputo aurait établi une société aux Bermudes par « affaires » et non pour des raisons fiscales, s’est défendu le porte-parole de la société d’investisse­ment de Lino Saputo, Jolina Capital. L’homme d’affaires montréalai­s a été cité dans l’enquête pour avoir été l’un des propriétai­res de la compagnie ATS Bermuda 1 Limited dans ce paradis fiscal, qui aurait servi à y enregistre­r un avion.

HYDRO-QUÉBEC

La société d’État québécoise a déclaré n’avoir « en aucun cas fait de l’évitement fiscal » dans la création d’une entreprise aux Bermudes à l’aide du cabinet Appleby, visé par les

Paradise Papers. Étant donné qu’elle appartient au gouverneme­nt, Hydro-Québec, de toute façon, ne paie pas d’impôt, précise sa porteparol­e Lynn St-Laurent. En 1999, la société d’État avait créé dans ce paradis fiscal HydroQuébe­c Internatio­nal China, qui avait pour but de percer le marché chinois, mais qui n’existe plus.

APPLE

« Nous payons tous les impôts que nous devons », avait soutenu en mai le dirigeant d’Apple, Tim Cook, devant les sénateurs américains. Les Paradise

Papers révèlent plutôt que la multinatio­nale américaine aurait utilisé la firme d’avocats Appleby pour mettre en place une structure financière complexe dans le paradis fiscal des îles Jersey. Le fabricant de l’iPhone aurait économisé quelque 128 milliards $ US, estime le quotidien The New York Times.

BONO ET MADONNA

Les noms d’autres vedettes internatio­nales se sont aussi retrouvés dans l’enquête internatio­nale. Bono, le chanteur de U2, dit n’avoir eu « qu’un investisse­ment minoritair­e passif » dans une compagnie basée à Malte et propriétai­re d’un centre d’achats en Lituanie. La chanteuse américaine Madonna détiendrai­t quant à elle 2000 actions d’une entreprise des Bermudes, SafeGard Medical Limited.

ADMINISTRA­TION TRUMP

Un proche de Donald Trump éclaboussé par les révélation­s qui le lient à une entreprise russe affirme ne rien avoir à se reprocher. « Il n’y a rien de mal dans cela », a déclaré au quotidien

The Guardian le secrétaire américain au Commerce Wilbur Ross. Des documents ont retracé ses investisse­ments dans une compagnie qui appartient au gendre du président russe Vladimir Poutine.

LA REINE ELIZABETH II

La reine est elle-même citée par l’enquête en raison de millions de livres sterling de sa fortune privée dans des fonds de placement situés dans un paradis fiscal, les îles Caïmans, liés à des activités controvers­ées. Son porte-parole a indiqué à The

Guardian de Londres que la souveraine n’était pas consultée pour ces décisions d’investisse­ment et qu’on ne l’en informait pas.

NIKE, LOBLAWS, SUNCOR

La multinatio­nale Nike utiliserai­t des filiales dans des paradis fiscaux pour y déclarer les revenus tirés de l’usage de ses logos. L’entreprise Loblaws aurait aussi eu des filiales à la Barbade et aux Bermudes pour y placer l’argent généré par sa carte de crédit maison, MasterCard Services financiers le Choix du Président. Suncor Énergie aurait également été liée à des entreprise­s aux Bermudes dans les années 1990.

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