CAA-Québec veut serrer la vis aux récidivistes
Les élus se penchent sur le fléau du cellulaire au volant
QUÉBEC | CAA-Québec profitera de son passage en commission parlementaire pour demander au gouvernement Couillard d’augmenter le nombre de points d’inaptitude imposés aux récidivistes du cellulaire au volant, a appris notre Bureau parlementaire.
Le club automobile compte parmi les quelques groupes d’experts qui seront entendus aujourd’hui à l’Assemblée nationale sur l’utilisation des appareils de téléphonie mobile au volant.
La tenue de cette commission parlementaire a été réclamée, puis obtenue au printemps dernier par le député caquiste Benoit Charette après la publication, dans nos pages, d’un dossier sur le fléau du cellulaire au volant.
DE QUATRE À SIX POINTS
« Il est clair qu’on est prêts pour de l’action plus musclée en matière de contrôle et d’intervention », a indiqué la vice-présidente de CAA-Québec, Sophie Gagnon, en entrevue avec notre Bureau parlementaire.
Plutôt que d’augmenter les amendes, comme l’Ontario s’apprête à le faire, « on pense qu’il faut agir du côté de la récidive et davantage sur les points d’inaptitude », croit toutefois Mme Gagnon.
À l’heure actuelle, au Québec, un automobiliste qui se fait pincer avec un cellulaire au volant s’expose à une amende de 80 $ à 100 $, plus quatre points d’inaptitude.
« Les amendes actuelles sont suffisantes », estime Mme Gagnon. CAA-Québec propose qu’en cas de récidive moins de deux ans après une première infraction, le nombre de points d’inaptitude imposés au conducteur fautif passe de quatre à six.
Un automobiliste dans une telle situation se retrouverait donc avec 10 points d’inaptitude inscrits à son dossier. Advenant un troisième délit, l’automobiliste s’exposerait à la perte du privilège de conduire.
En septembre, le ministre Laurent Lessard, alors responsable des Transports, avait laissé entendre que le Québec pourrait imiter l’Ontario en imposant des amendes plus salées.