Loto-Québec dit qu’elle craint pour ses profits
QUÉBEC | Loto-Québec prévoit que ses profits plafonneront au cours des prochaines années. La société d’État n’anticipe pas de hausse de son bénéfice net d’ici 2020.
Dans son Plan stratégique 2017-2020, Loto-Québec soutient que malgré une offre de jeu en développement, ses profits sont à risque en raison du manque d’intérêt des jeunes joueurs envers ses produits de loteries.
Résultat : Loto-Québec prévoit que ses profits annuels atteindront en moyenne 1,162 milliard $, et ce, au cours des quatre prochaines années.
L’an dernier, Loto-Québec a engrangé des profits nets de 1,23 milliard $, soit sensiblement le même montant que lors de l’exercice précédent (1,227 milliard $).
« Il faut comprendre qu’il s’agit d’une estimation aux fins du Plan stratégique et non pas d’une prévision de Loto-Québec », soutient le porte-parole de Loto-Québec, Patrice Lavoie.
Ce dernier précise que les profits devraient être supérieurs à la prévision de 1,16 milliard $ pour l’année qui se terminera le 31 mars prochain.
MISER SUR LES JEUNES
Loto-Québec reconnaît d’ailleurs cibler directement les jeunes joueurs de moins de 35 ans dans ses établissements de jeux et lors du lancement de nouveaux produits de jeux de loteries.
« Les adultes âgés de 18 à 34 ans sont sous-représentés parmi nos consommateurs. Dans une optique de renouvellement de notre clientèle, nous devons nous assurer que notre offre interpelle également les jeunes adultes », peut-on lire dans le Plan stratégique.
Pour attirer une clientèle plus jeune, Loto-Québec entend jumeler davantage le divertissement et le jeu dans ses casinos.
L’an dernier, la clientèle de Loto-Québec était constituée d’environ 17 % de jeunes âgés de 18 à 34 ans, alors qu’ils formaient 27 % de la population. Les 35 à 49 ans représentaient 25 % de la clientèle, tandis que les 50 à 64 ans formaient 35 % de ses clients.
CHUTE DE 23 % DES PROFITS
Il faut dire qu’au cours des 10 dernières années, les profits de Loto-Québec ont fondu comme neige au soleil.
Chez Loto-Québec, les profits ont reculé de 23 % depuis 10 ans. Le monopole du jeu au Québec avait rapporté un bénéfice net annuel de 1,6 milliard $ en 2005-2006.