Limiter les risques de vos placements par la diversification
Si vous êtes soucieux de limiter les risques dans vos placements, vous appliquez sans doute le conseil plein de sagesse de vos parents et grands-parents suggérant de ne pas mettre tous vos oeufs dans le même panier.
Attention, on confond souvent « diversification » avec « éparpillement ». En matière d’investissements, si vous achetez des certificats de placement garanti (CPG) dans la banque A, des CPG avec l’assureur B et des CPG dans la caisse C, vous ne faites que vous éparpiller.
DIVERSIFICATION
La diversification est fonction des catégories de placements. Pour appliquer correctement une saine diversification de vos REER, CELI et autres investissements, vous devrez investir selon votre profil d’investisseur et votre niveau de tolérance à la volatilité dans TOUTES les grandes classes d’actifs. On y trouve la liquidité et les certificats, les obligations de gouvernements et de sociétés, les actions canadiennes, américaines et internationales.
Pensez également à avoir des participations dans des actions de petites et moyennes compagnies négociées publiquement et dans des actifs tangibles comme les fiducies de revenus immobilières et les infrastructures.
Comme vous l’avez lu dans nos pages, les gouvernements américain et canadien veulent dépenser des milliards $ dans la réfection des ponts, autoroutes, viaducs, aéroports, aqueducs, etc. Le secteur des infrastructures ne représente donc pas un pari très audacieux. Les grands chantiers pourraient même vous rapporter beaucoup.
RISQUE FAIBLE, MAIS RENDEMENT SUPÉRIEUR
Récemment, j’ai discuté de risque avec un lecteur. Marc-André ne prendra pas sa retraite avant au moins 10 ans et cherche un investissement prudent. Étonnamment, à long terme, un portefeuille prudent ne doit pas être investi à 100 % en liquidité et en obligations. Pourquoi ? Parce que l’inflation va inévitablement se mettre de la partie et bousillera les plans de Marc-André. Le risque lié au pouvoir d’achat n’est pas négligeable. Si vous avez des rendements moyens de 1,5 % et que l’inflation est de 2 %, vous êtes en déficit de 0,5 %. Les études basées sur la théorie moderne des portefeuilles concluent qu’un portefeuille contenant 25 % d’actions et 75 % de revenus (obligations et liquidité) sera moins risqué et plus payant qu’un portefeuille contenant 100 % en placements à revenus fixes.
La raison est simple. Lorsque l’inflation survient en fin de cycle économique (et nous y sommes), la valeur marchande des obligations diminue et peut même engendrer des rendements négatifs. Pendant ce temps, les actions à dividendes, même si elles progressent peu en bourse, versent des revenus réguliers entre 2 % et 5 %. De quoi compenser l’inflation.