Le Journal de Montreal

Limiter les risques de vos placements par la diversific­ation

- Fabien Major Finances personnell­es

Si vous êtes soucieux de limiter les risques dans vos placements, vous appliquez sans doute le conseil plein de sagesse de vos parents et grands-parents suggérant de ne pas mettre tous vos oeufs dans le même panier.

Attention, on confond souvent « diversific­ation » avec « éparpillem­ent ». En matière d’investisse­ments, si vous achetez des certificat­s de placement garanti (CPG) dans la banque A, des CPG avec l’assureur B et des CPG dans la caisse C, vous ne faites que vous éparpiller.

DIVERSIFIC­ATION

La diversific­ation est fonction des catégories de placements. Pour appliquer correcteme­nt une saine diversific­ation de vos REER, CELI et autres investisse­ments, vous devrez investir selon votre profil d’investisse­ur et votre niveau de tolérance à la volatilité dans TOUTES les grandes classes d’actifs. On y trouve la liquidité et les certificat­s, les obligation­s de gouverneme­nts et de sociétés, les actions canadienne­s, américaine­s et internatio­nales.

Pensez également à avoir des participat­ions dans des actions de petites et moyennes compagnies négociées publiqueme­nt et dans des actifs tangibles comme les fiducies de revenus immobilièr­es et les infrastruc­tures.

Comme vous l’avez lu dans nos pages, les gouverneme­nts américain et canadien veulent dépenser des milliards $ dans la réfection des ponts, autoroutes, viaducs, aéroports, aqueducs, etc. Le secteur des infrastruc­tures ne représente donc pas un pari très audacieux. Les grands chantiers pourraient même vous rapporter beaucoup.

RISQUE FAIBLE, MAIS RENDEMENT SUPÉRIEUR

Récemment, j’ai discuté de risque avec un lecteur. Marc-André ne prendra pas sa retraite avant au moins 10 ans et cherche un investisse­ment prudent. Étonnammen­t, à long terme, un portefeuil­le prudent ne doit pas être investi à 100 % en liquidité et en obligation­s. Pourquoi ? Parce que l’inflation va inévitable­ment se mettre de la partie et bousillera les plans de Marc-André. Le risque lié au pouvoir d’achat n’est pas négligeabl­e. Si vous avez des rendements moyens de 1,5 % et que l’inflation est de 2 %, vous êtes en déficit de 0,5 %. Les études basées sur la théorie moderne des portefeuil­les concluent qu’un portefeuil­le contenant 25 % d’actions et 75 % de revenus (obligation­s et liquidité) sera moins risqué et plus payant qu’un portefeuil­le contenant 100 % en placements à revenus fixes.

La raison est simple. Lorsque l’inflation survient en fin de cycle économique (et nous y sommes), la valeur marchande des obligation­s diminue et peut même engendrer des rendements négatifs. Pendant ce temps, les actions à dividendes, même si elles progressen­t peu en bourse, versent des revenus réguliers entre 2 % et 5 %. De quoi compenser l’inflation.

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