Le Journal de Montreal

Des foules modestes pour Arcade Fire

En tournée en Amérique, la formation peine à remplir les salles

- CÉDRIC BÉLANGER

Québec n’est pas la seule ville à avoir boudé Arcade Fire. Depuis le début de sa tournée des arénas nord-américains, le groupe montréalai­s peine à remplir ses salles, a rapporté The Globe and Mail.

Les chiffres d’assistance cités par le quotidien torontois, tirés des rapports des magazines Billboard et Pollstar, démontrent qu’Arcade Fire a joué à plusieurs reprises devant des foules modestes d’à peine quelques milliers de personnes depuis le début de la tournée Infinite Content.

Même le groupe le reconnaît. À Vancouver, Win Butler a dit sur scène : « Nous avons joué dans des villes trois fois plus grosses et il y avait la moitié plus de monde que ce soir ».

À Duluth, près d’Atlanta, le même Butler a demandé aux fans assis dans les dernières rangées de se rapprocher de la scène pour que la foule soit plus compacte.

DIFFICILE AU TEXAS

À Québec, première étape de la tournée au début de septembre, ils étaient 4263 malgré un blitz promotionn­el de dernière minute. On croyait alors à un phénomène propre à la capitale québécoise, étant donné qu’Arcade Fire n’avait jamais vraiment développé ce marché.

Or, la bande de Win et Régine a aussi attiré de maigres foules de 5739 personnes à Ottawa, 4004 à Tampa, 5614 à Austin et 5051 à Dallas.

Dans le cas des villes texanes, c’est d’autant plus étonnant étant donné que les frères Win et Will Butler sont originaire­s de cet État américain. En consultant les journaux des villes visitées par Arcade Fire, on apprend aussi qu’il y avait environ 9000 personnes à Edmonton, 7000 à Calgary, et autour de 5000 à Saint-Paul, au Minnesota, et à Independan­ce, près de Kansas City. Marie Connolly, une professeur­e d’économie de l’UQAM interrogée par le Globe and Mail y voit une mauvaise planificat­ion de la part du promoteur de la tournée. Selon l’animateur et gérant d’artistes Mike Gauthier, le changement de son d’Arcade Fire, qui est passé de l’indie rock à l’époque de Funeral au disco sur ses deux albums récents, peut avoir découragé plusieurs admirateur­s.

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Win Butler

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