Dans le brasier du 500 m
Trois Québécois en lice pour les trois postes aux Jeux olympiques
QUÉBEC | Déjà unique pour son explosivité, l’épreuve du 500 m en patinage de vitesse imposera aussi des caprices aux Québécois qui aspirent à l’un des trois postes sur cette distance aux Jeux olympiques.
La première Coupe du monde de la saison dans ce qui est perçu comme La Mecque du patin, en fin de semaine à Heerenveen aux Pays-Bas, enclenche le processus de qualification olympique de l’équipe canadienne de longue piste. Parmi les intrigues à surveiller dans les différentes spécialités, c’est dans cette épreuve de sprint que se trouve le concentré le plus élevé de Québécois, avec Alex Boisvert-Lacroix, Laurent Dubreuil et Alexandre St-Jean.
« Je n’ai pas peur de le dire : c’est la saison la plus importante de ma vie. C’est ma dernière chance d’aller aux Jeux », tranche Boisvert-Lacroix, âgé de 30 ans.
PRIVILÈGE POSSIBLE
Ce type de course qui se joue sous les 35 secondes est devenu une affaire canadienne depuis quelques années. Malgré une baisse de production la saison dernière, les trois Québécois et leurs coéquipiers Gilmore Junio et William Dutton ont souvent donné la réplique en Coupe du monde et dans les championnats.
En cette année olympique, par contre, la concurrence se situera autant à l’international qu’à l’interne. Seulement trois d’entre eux se qualifieront pour les Jeux, au terme d’un exercice cruel de deux mois comprenant les quatre Coupes du monde d’automne et les sélections nationales, du 4 au 9 janvier à Calgary.
Une astuce permet cependant de se soustraire au supplice de terminer parmi les trois premiers aux sélections de janvier. Une médaille et le « top 5 » au classement général après les quatre rendez-vous mondiaux récompenseront son auteur avec un billet direct pour les Jeux de Pyeongchang.
« Pour être réaliste, ça va prendre plusieurs courses dans le top 5 ou le top 6, et un podium ou deux pour se trouver parmi les cinq premiers à la fin », calcule Dubreuil.
UNE ÉTAPE À LA FOIS
On anticipe une forte chaleur sous la marmite. Patinage de vitesse Canada oblige de plus chaque patineur à enregistrer au moins une fois l’un des 16 meilleurs chronos réussis durant les quatre Coupes du monde, une commande plus accessible lors des événements sur les glaces en altitude à Calgary, du 1er au 3 décembre, et à Salt Lake City, la semaine suivante.
« Prétendre que je vais gagner une médaille et finir dans le top 5, ce n’est pas mon genre. De toute façon, c’est trop difficile à prévoir parce que c’est tellement aléatoire au 500 m. On va se reparler en décembre et il va possiblement y avoir eu 15 médaillés différents. C’est pour ça que j’y vais une course à la fois », avance prudemment Boisvert-Lacroix.