Elle a refusé de se faire raccompagner
La mère de deux enfants est portée disparue depuis une semaine à Louiseville après une dispute conjugale
LOUISEVILLE | Le propriétaire du bar où Mélissa Blais a été vue lui a offert de la reconduire chez elle, ce qu’elle a refusé, quelques minutes avant de disparaître.
La police et les proches de Mélissa Blais, 34 ans, sont toujours sans nouvelles d’elle, une semaine après sa disparition.
Les Crimes majeurs de la Sûreté du Québec ont pris la relève de cette enquête lundi soir. Ils ont par ailleurs érigé un poste de commandement hier sur le boulevard SaintLaurent, à Louiseville, pour rencontrer des témoins.
La mère de deux enfants a quitté sa résidence vers 19 h 30 mercredi, la semaine dernière, pour se changer les idées après une chicane de couple. Elle a joué au poker avec des amis et s’est ensuite rendue à deux autres bars de Louiseville.
Elle a été vue pour la dernière fois vers 2 h 15 du matin, après quoi elle a disparu. Même sa voiture Toyota Corolla noire quatre portes 2011 n’a pas encore été retrouvée.
Le propriétaire du dernier bar où elle a été vue, Daniel Dubeau, lui a offert de la reconduire chez elle vers 1 h 55, ce qu’elle a refusé. Ce dernier reconduit régulièrement les derniers clients, et connaissait la femme, qui a déjà travaillé pour lui.
« On était quatre. Quand je suis parti, il y avait elle, un autre client, et la serveuse », raconte le propriétaire du bar Les 2 dés, qui n’a rien remarqué d’anormal.
Selon lui, la mère de famille était « réchauffée », mais pas en état d’ébriété avancé. La mère de la disparue, Diane Naud, ne sait plus quoi penser. Elle écarte toutefois d’emblée que sa fille ait pu quitter la région sans avertir.
« Ce n’est pas son style de laisser ses enfants tout seuls », affirme-t-elle.
DERNIER APPEL
La patronne actuelle de la barmaid serait la dernière à lui avoir parlé au téléphone, vers 22 h le soir de sa disparition, selon le conjoint de la disparue, François Venne.
Carole L’Archevêque n’a rien noté d’étrange chez la femme, qui était de bonne humeur.
« Sa voix était normale, elle m’a dit qu’elle était en train de jouer aux cartes. Tout semblait correct », dit-elle.
Quand elle lui a demandé de la dépanner pour travailler de soir au Bar Salon chez Nina de Berthierville la fin de semaine suivante, Mélissa Blais lui a dit oui.
« C’est sûr que c’est inquiétant. Toutes les autres barmaids en parlent ici », raconte Mme L’Archevêque.