Coderre voulait négocier directement avec la FE
Les dirigeants de la Formule E ont dû cesser les discussions avec un promoteur
Le promoteur écarté au profit d’evenko pour la course de Formule E s’est fait dire, dès la fin de mai 2015, que le cabinet du maire Coderre serait le seul intermédiaire dans les négociations pour tenir la course à Montréal.
« À mon sens, c’était incompréhensible et inacceptable », a dit Alexandre Choko.
Le Journal révélait hier que l’homme d’affaires s’était rendu à Monaco au début du mois de mai 2015. Il a signé une entente avec Formula E Holdings et souhaitait organiser la première course de véhicules électriques à Montréal en septembre 2016.
Or, selon nos informations, les gens de la formule électrique se sont fait dire par le maire qu’il n’était pas chaud à l’idée qu’ils soient en négociation avec des promoteurs potentiels avant d’avoir conclu les négociations avec la Ville.
« GARDÉS À L’OMBRE »
Le cabinet du maire est ainsi devenu le seul interlocuteur des dirigeants de la Formule électrique.
« On a été tellement gardés à l’ombre. C’était difficile de savoir ce qui se passait à la mairie », dit Simon-Pierre Rioux de l’Association des véhicules électriques du Québec (AVEQ), qui a lui aussi tenté d’avoir des rencontres avec le maire pour mousser l’organisation de la course.
L’AVEQ avait donné son appui par écrit à Alexandre Choko en avril 2014. Le mois précédent, Simon-Pierre Rioux avait accompagné le maire Coderre au ePrix de Miami.
LE BUREAU DU MAIRE NIE
Or, sans l’appui direct de la Ville, il n’a pas pu poursuivre les discussions. Quelques mois plus tard, evenko a finalement été choisi comme promoteur. Le contrat a été octroyé sans appel d’offres par l’organisme sans but lucratif Montréal, c’est électrique, en octobre 2016.
Le cabinet du maire se défend d’avoir empêché des discussions.
« Avant de parler d’organisation de la course à Montréal, il était nécessaire de s’assurer qu’elle puisse effectivement se tenir dans notre métropole. [...] Jamais la mairie n’a empêché la FE de discuter avec d’éventuels organisateurs durant la période où la faisabilité de la course à Montréal était analysée », soutient la directrice des communications du cabinet du maire, Catherine Maurice.