Un criminel libéré doit être expulsé Eu MEroc
Il avait attaqué violemment deux chauffeurs de taxi
Le criminel Mohamed Tahri, qui a sauvagement agressé deux chauffeurs de taxi en septembre 2009, a été libéré hier, après une sentence de 75 mois de prison.
L’ex-détenu a immédiatement été confié à l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), où sera examinée la possibilité d’expulser le délinquant vers son pays d’origine, le Maroc.
L’ASFC n’a pas voulu confirmer la prise en charge de Tahri, mais selon des documents obtenus par Le Journal, l’ex-détenu a bel et bien été confié à l’Agence, à la suite d’une mesure d’expulsion prise par la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada, le 11 mars 2008.
« BON DÉBARRAS »
Selon les procédures de l’ASFC, M. Tahri doit passer devant le tribunal de l’immigration, 48 heures après sa prise en charge. Les détails de la mesure d’expulsion, si elle se confirme, seront donnés par la suite.
L’une des victimes de Tahri, Martin Gignac, s’était confiée au Journal sur les années de cauchemar qui ont suivi son agression. Il avait notamment souffert de dépression et n’a jamais été en mesure de reprendre le travail.
M. Gignac estime que Tahri n’a aucune chance de rester au pays et que c’est « un bon débarras ».
« Il ne sera plus ici, il n’attaquera plus personne, lance M. Gignac. Mais là-bas, dans son pays, ils ne sont pas sortis du bois. C’est certain qu’il recommencera à attaquer du monde. »
DANGEREUX DÉLINQUANT
La feuille de route de l’ex-détenu est effectivement peu enviable alors qu’il cumule plusieurs condamnations criminelles dans plus d’une quarantaine de dossiers, dont vol, fraude, voies de fait et violence conjugale.
Tahri a vu ses demandes de libération conditionnelle (2013) et d’office (2015) refusées, à cause d’un risque trop élevé de commettre un crime grave dès sa libération.
Moins de 4 % des détenus n’ont pas eu leur libération d’office en 2013-2014, selon le Service correctionnel du Canada.