Bombardier injecte 300 M$ dans la C Series... en Alabama
Le géant s’attend à créer jusqu’à 2450 emplois
La construction d’une seconde chaîne de montage des avions C Series en Alabama, prévue dans la transaction entre Airbus et Bombardier, coûtera finalement plus de 300 M$ à l’entreprise québécoise. Airbus pourra également se servir des technologies de la C Series dans ses propres avions, sans coûts additionnels.
Trois semaines après qu’Airbus eut mis la main sur une majorité des actions du programme C Series de Bombardier, de nouveaux documents déposés devant les autorités américaines révèlent certains détails de cette entente.
Bombardier s’attend à ce que la mise sur pied d’une deuxième chaîne de montage de la C Series à Mobile, en Alabama, qui s’ajoute à celle de Mirabel, crée de 2000 à 2450 emplois permanents aux États-Unis au cours des prochaines années, dont de 400 à 500 emplois directs. Airbus dispose déjà d’installations dans cette ville.
La construction des installations nécessitera par ailleurs près de 6000 années-personnes, selon les documents présentés devant le département du Commerce américain.
Ces 300 millions $ font partie des quelque 700 millions $ prévus en investissements de la part de Bombardier en vertu de son entente avec Airbus. Pour rappel, Airbus a obtenu 50,01 % du programme C Series sans avoir à verser un seul cent à Bombardier. La C Series battait alors de l’aile, ayant été incapable d’attirer un seul nouveau client depuis 18 mois.
ÉLÉMENTS TECHNOLOGIQUES
Or, non seulement Airbus n’a rien payé pour mettre la main sur la C Series, mais en plus, la société européenne pourra s’approprier d’autres éléments technologiques de Bombardier.
Airbus détient maintenant « une licence perpétuelle non exclusive, non transférable avec Bombardier pour l’utilisation, pour tout programme aéronautique non concurrentiel pour Bombardier, de tous les droits de propriété intellectuelle, logiciels, données et savoir-faire qui sont utilisés ou qui peuvent être utilisés par ou nécessaires aux entités du C Series pour la conduite des affaires », révèlent les documents présentés au département du Commerce.