QW4RTZ mise sur des valeurs sûres
Le quatuor offre un spectacle fort divertissant
Si le quatuor a capella QW4RTZ a dit prendre des risques dans son troisième spectacle, Le meilleur des quatre, on ne l’a jamais senti sur la corde raide, hier, devant ses 1200 spectateurs à la Place des Arts. Au contraire. Virtuose, chacun a fait intervenir la singularité de ses talents, dans une prestation franchement divertissante, malgré quelques longueurs.
En ouverture, l’humour dans la narration de Serge Postigo, qui signe également la mise en scène, a donné le ton à la soirée, menée par ce « phénomène bizarre », composé de « mammifères vocaux ».
Dès le départ, les risques sont calculés. Pas question de défigurer les mégasuccès, dont on tire parti du début à la fin. Deux par deux rassemblés de Pierre Lapointe, J’aime les oiseaux de Yann Perreau et le nouveau succès d’Imagine Dragons, Believer, sont repris assez fidèlement.
Puis, la bande de Trois-Rivières a remonté sa genèse, s’est raconté à travers moult clins d’oeil à la culture populaire, dont Dixie d’Harmonium, I’m Yours de Jason Mraz et La Valse à mille temps de Jacques Brel.
SUCCÈS PLANÉTAIRES
Comment les succès planétaires Despacito, Shape of You et Something Just Like This, enchevêtrés dans un pot-pourri estival, n’auraient-ils pas produit leur effet ? Faut-il souligner que le tube de Luis Fonsi et de Daddy Yankee a franchi le cap des 4 milliards de vues le mois dernier sur YouTube, celui du Britannique Ed Sheeran a établi un record en septembre sur Spotify, entendu plus de 1,32 milliard de fois.
Après avoir révélé l’éventuelle sortie d’un second opus, la bande de Trois-Rivières a fait taper des mains sur le tube disco Superstition de Stevie Wonder. En solo, malgré quelques temps morts, chacun a pu montrer l’étendue de son savoir-faire, comme François Dubé sur Sweet Child O’ Mine de Guns N’ Roses ou encore Louis A. Beauchemin et la complexité des arrangements technos qu’il parvient à reproduire.
L’audace a également joué pour QW4RTZ sur Bohemian Rhapsody de Queen, récompensée d’une ovation. Assurément le point d’orgue de la soirée pour le quatuor, qui a su pallier l’absence d’orchestration.