Le Journal de Montreal

Un centenaire pour la haute gomme

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Vous vous rappelez comment Ray Lalonde s’est servi du centenaire du Canadien pour vendre le CH et les anciens en faisant oublier les déboires de l’équipe contempora­ine. C’était du grand art.

La Ligue nationale fête cet automne le centenaire de sa fondation, ici même à Montréal à l’hôtel Windsor. On n’arrête pas de rappeler comment Montréal est la plus grande ville de hockey au monde, comment le Canadien est LA dynastie entre les dynasties. Tous les beaux mots vous ont été servis. Par la LNH et par les propriétai­res du CH.

Résultat ? Bon voyage quand vous allez grimper dans un autocar pour aller assister au match du centenaire… à Ottawa. C’est une insulte. Si au moins on parlait d’un stade de 60 000 places, on pourrait toujours avaler la couleuvre. Se dire que le cash était trop tentant. Mais on va se retrouver au stade des Reds and Blacks : 35 000 places.

LA CERISE : BETTMAN

Pas de musique, pas de théâtre, pas de bal, rien. La cerise sur le sundae sera un discours de Gary Bettman devant les gens d’affaires. Et une réunion des gouverneur­s. Oh ! Que vous allez être excités !

On aurait pu avoir un peu d’imaginatio­n. Organiser un concert populaire avec la collaborat­ion des réseaux de télévision amis du CH. Célébrer Montréal, le hockey, l’hiver, l’histoire, le Rocket. Le Blues de la métropole sonne solide dans toutes les langues…

Le Canadien qui savait si bien fêter son centenaire aurait pu offrir ses services pour organiser une célébratio­n dont il avait le secret. Rien. Comme si Geoff Molson avait dormi au gaz toute la dernière année.

La Ligue nationale a été fondée à Montréal. Le siège social a été installé à Montréal pendant trois quarts de siècle. Le Canadien a gagné 24 coupes Stanley et les fans ont été fidèles et enthousias­tes pendant tout ce siècle.

Et que fait-on pour les remercier ? On les envoie en autobus à Ottawa !

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