La Vérificatrice générale rencontre trois députés
QUÉBEC | En plus du député Guy Ouellette, deux députés libéraux ont été rencontrés dans le cadre de l’enquête administrative de la Vérificatrice générale sur les allégations de collusion entre l’AMF, l’UPAC et une firme de consultants.
Le député de Champlain, Pierre-Michel Auger et son collègue de Trois-Rivières, Jean-Denis Girard, ont tenu à s’adresser aux représentants de la VG la semaine dernière, soit dès le début de son mandat.
« J’ai pris rendez-vous dès la semaine passée. C’est moi qui les ai appelés », nous a dit M. Auger.
Il soutient avoir répété aux représentants de la Vérificatrice ce qu’il avait confié à notre Bureau d’enquête mercredi dernier.
DÉPOSITION
« Je leur ai dit que j’ai rencontré un entrepreneur qui a perdu sa certification de l’AMF [Autorité des marchés financiers] et il [l’entrepreneur] voulait savoir pourquoi. J’ai eu une réponse. Je lui ai conseillé d’aller voir un avocat, car moi je ne suis pas un expert pour vous dire si c’est correct ou pas, point à la ligne », relate M. Auger.
Des sources nous ont confié que M. Auger est allé faire la même déposition à la Sûreté du Québec de Trois-Rivières, la semaine dernière, mais en entrevue, il est resté muet sur cette démarche.
Son collègue, Jean-Denis Girard, admet avoir rencontré les deux représentants de la Vérificatrice par devoir.
« Ce qui m’intéresse, c’est de faire ma job de député, ma job de citoyen », nous a-t-il confié sans vouloir préciser la teneur de cette rencontre.
ENQUÊTE DE POLICE
Le député de Chomedey, Guy Ouellette, a reçu la visite des représentants de la VG à son bureau de l’Assemblée nationale hier matin, juste avant la période de questions.
« Je persiste à croire que c’est une enquête policière qui va être nécessaire dans ce dossier », a déclaré M. Ouellette à la sortie de cette rencontre. Il en a d’ailleurs fait la recommandation aux deux représentants de la VG.
Les partis d’opposition préfèrent s’en remettre au bon jugement de la Vérificatrice, Guylaine Leclerc.
« La Vérificatrice générale, si elle sent que ça va au-delà de son mandat, elle peut décider de le confier à un corps de police », avance le député du Parti québécois, Pascal Bérubé.
« Le fait que ce soit dans une vérification administrative, la preuve n’est pas corrompue et peut être transférée à un corps policier », a renchéri le député de la Coalition avenir Québec Éric Caire.