Leitao lance un défi à Ottawa
Il faut saluer la détermination du ministre des Finances Carlos Leitao dans sa volonté d’appliquer la TVQ aux biens et services achetés en ligne.
Saisissant au bond la balle lancée par Québec solidaire, le gouvernement libéral assure l’équité entre toutes les entreprises. La prise de parole de Peter Simons aura sans doute contribué à donner de la crédibilité à une idée qui peut paraître de gauche.
GROS BON SENS
Il ne s’agit pas de taxer davantage pour offrir plus de services publics. Il s’agit simplement d’adapter notre fiscalité à la dématérialisation de l’économie pour garder ce que nous avons déjà.
Certains contribuables comprendront que le gouvernement cherche à venir en prendre plus dans leur poche. Il n’est pourtant pas dans leur intérêt que les biens produits par leurs concitoyens-contribuables soient taxés, alors que ceux qui viennent de l’étranger ne le sont pas. Cela relève du gros bon sens.
DÉFI LANCÉ
Ce que la CAQ suggère de son côté, c’est une défiscalisation partielle de notre économie. C’est une idée qui se tient, à condition qu’on dise où l’on entend couper en conséquence.
Le PQ propose plutôt d’appliquer la TVQ au commerce en ligne, en diminuant son taux globalement pour que cela se fasse à coût nul pour les consommateurs. Avec cette position compliquée, on veut parler aux électeurs caquistes. Comme ceux de QS, ils risquent de préférer l’original à la copie.
C’est surtout au gouvernement fédéral que la proposition de Carlos Leitao lance un défi. En imposant la TVQ au commerce en ligne, il vient prouver que l’argument de Mélanie Joly, à savoir qu’il est difficile de le taxer, est erroné.
Ces entreprises payent les taxes partout où on le leur demande. Le refus du Canada de s’exécuter n’est qu’une autre démonstration que ce pays est en train de devenir un voyou fiscal.