Bonnes idées mal reçues
S’il est un domaine qui fait jaser plus que les autres, c’est bien celui de l’éducation. Malheureusement, l’attention et les échanges qu’elle suscite se révèlent souvent acrimonieux, au point où des forces aux intérêts communs arrivent à se neutraliser. Le projet Lab-École se classe dans cette catégorie des bonnes intentions mal reçues.
Personne ne peut raisonnablement s’opposer à ce que les écoles soient construites pour susciter le bien-être et l’envie d’apprendre de l’élève, en commençant par des locaux adaptés au travail qui s’y fait, en y ajoutant des aires sportives adéquates et en assurant une nourriture de qualité aux élèves qui mangent à l’école. Malgré les visées louables du projet, il récolte une pluie de critiques qui sans s’attaquer à la base de celui-ci deviennent des procès d’intention. Qu’elles soient le reflet d’un repli corporatiste et l’occasion de rebrasser quelques revendications historiques, ces critiques ne sont toutefois pas dénuées de tout fondement. »