Le Journal de Montreal

Une marge de manoeuvre de 2 G$ pour Québecor

Des profits nets de 172 M$ au troisième trimestre pour l’entreprise

- Philippe Orfali orfali

Québecor est parvenue à dégager un coussin financier de plus de 2 milliards $ ces derniers mois, un geste rendu possible par la bonne performanc­e de Vidéotron et la vente de licences de spectre à l’extérieur du Québec.

L’entreprise dispose aujourd’hui de liquidités s’élevant à 2 milliards $, dont 713 millions $ en espèces ou quasi-espèces, révèlent les résultats du trimestre conclu le 30 septembre dernier.

« Ça nous donne une marge de manoeuvre », a déclaré le président et chef de la direction de l’entreprise, Pierre Karl Péladeau.

« En 2003, je n’aurais jamais cru qu’on aurait un jour plus de marge de manoeuvre que Bell, mais on y est. Ça nous ouvre beaucoup d’occasions, que nous allons garder confidenti­elles pour l’instant, mais certaineme­nt elles sont là et on y travaille. »

Les profits nets s’élèvent à 171,9 millions de $, soit 1,42 $ par action pour le 3e trimestre, une améliorati­on de taille pour l’entreprise qui avait subi une perte de 8,3 millions $ (ou 0,07 $ par action) pendant la même période l’an dernier. L’écart est donc favorable de 180,9 millions $ ou 1,49 $ par action. Les revenus ont atteint 1,03 milliard $, en hausse de 3,6 % par rapport à la même période en 2016.

TÉLÉCOMMUN­ICATIONS

Le secteur télécommun­ications a affiché à lui seul une croissance de 30 millions $ de ses revenus, alors que le secteur média a montré une hausse de 9,9 millions $.

« La croissance des résultats de Vidéotron provient une fois de plus de la contributi­on de ses produits et services à fort potentiel, dont la téléphonie mobile et l’accès internet. Dans le secteur média, la hausse marquée des revenus et de la rentabilit­é d’exploitati­on s’explique par l’incidence positive sur nos revenus publicitai­res et d’abonnement de notre stratégie de programmat­ion en télédiffus­ion, de même que par le succès probant des activités des studios MELS au troisième trimestre 2017 », a ajouté M. Péladeau.

RACHETER LA CAISSE

La direction a également fait savoir qu’elle souhaite toujours mettre la main sur les actions que détient actuelleme­nt la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) dans sa filiale Québecor Média, sans toutefois indiquer à quel moment cela pourrait se produire.

« Plusieurs opportunit­és se présentent à nous, mais nous allons nous abstenir d’en dire davantage », a précisé M. Péladeau, en réponse à la question d’un analyste financier. Québecor est détentrice de 81,5 % des actions de Québecor Média. Elle avait déjà racheté pour 37,7 M$ d’actions en juillet dernier. La CDPQ a déjà détenu près de 45 % des actions de Québecor Média. Sa participat­ion s’élève aujourd’hui à 18,47 % des actions, ce qui vaudrait environ 1,5 milliard $.

Propulsé par ces nouvelles encouragea­ntes, le titre de Québecor (TSE: QBR.B) a crû de 1,68 % à la bourse, en hausse de 82 cents, pour s’établir à 49,74 $.

« EN 2003, JE N’AURAIS JAMAIS CRU QU’ON AURAIT UN JOUR PLUS DE MARGE DE MANOEUVRE QUE BELL, MAIS ON Y EST » – Pierre Karl Péladeau

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PHOTO CHANTAL POIRIER Pierre Karl Péladeau, le président et chef de la direction de Québecor, a indiqué que le coussin financier « ouvre beaucoup d’occasions » pour l’entreprise.
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