Travailleurs de l’ombre
Les préposés à l’équipement du club montréalais ont eu un rôle crucial
Vous les voyez souvent, mais ne les remarquez sans doute jamais. Les préposés à l’équipement de l’Impact sont pourtant un rouage important des opérations.
Ils sont trois, il y a le gérant de l’équipement, Aldo Ricciuti, son adjoint Eduardo Ceza et le coordonnateur, Remy Eyckerman.
Les deux premiers sont toujours avec l’équipe alors que le troisième est un travailleur de l’ombre.
« Je suis dans les coulisses des coulisses, je prépare les choses de six mois à un an et demi en avance, explique Eyckerman. Je travaille déjà sur l’achat du matériel pour 2019, que ce soit les chaussures, les shorts ou les maillots. »
AUX PETITS OIGNONS
Si Eyckerman voit aux besoins de l’ensemble du club en incluant l’Académie, les deux autres s’occupent des joueurs de la première équipe et ils commencent tôt.
« J’arrive entre 7 heures 45 et 8 heures, je finalise les choses qui restent à faire. Toute la préparation du vestiaire est faite la veille après l’entraînement », explique Ricciuti qui occupe ce poste depuis neuf ans.
Ricciuti et Ceza doivent aussi se rouler les manches les jours de match.
« Préparer le vestiaire avant un match prend environ 2 heures 30, explique-t-il. Il y a certaines choses que les joueurs préfèrent et chaque entraîneur aime son vestiaire d’une manière. Je connais tous les petits détails. »
ANTICIPATION
À force de les côtoyer, Ricciuti connaît bien ses joueurs et sait répondre à leurs besoins.
« Il y a des joueurs à qui il faut donner un peu plus d’attention, mais en général c’est facile.
« Dans 75 % des occasions, les choses sont faites avant qu’ils me le demandent. On finit par connaître les joueurs. »
Pas de demandes extravagantes, donc. Il doit seulement se souvenir quels joueurs aiment être l’un à côté de l’autre lors des rencontres à l’étranger.
PLUSIEURS CHAPEAUX
Ricciuti et Ceza ne font pas que ramasser les ballons sur le terrain ou faire le lavage après les entraînements et les matchs. Ils portent en fait plusieurs chapeaux.
Ceza manipule entre autres le drone qui est utilisé pour filmer les entraînements.
« J’en avais déjà un, j’en ai parlé en présaison et Mauro était intéressé. J’ai amené le mien pour l’essayer et ils ont aimé et en ont acheté un pour l’équipe. »
Quant à Ricciuti, il est courtier immobilier depuis une trentaine d’années et parfois il donne un coup de main à un nouveau venu pour l’aider à se dénicher un nouveau logis.
RECONNAISSANCE
Ils font aussi parfois office de confidents et de tampons pour les joueurs étrangers un peu perdus à Montréal.
« Je suis toujours très proche avec les joueurs latinos parce qu’ils aiment avoir un gars qui parle la même langue qu’eux », explique Ceza qui est d’origine chilienne.
« Il y a beaucoup de joueurs qui nous disent qu’on est importants pour eux et ils nous gâtent des fois, ajoute Ricciuti. Ils savent qu’ils ont besoin de nous pour être confortables sur le terrain. »