Le Journal de Montreal

« Le plus gros combat de ma carrière »

– Artur Beterbiev

- MATHIEU BOULAY

Depuis qu’il a quitté les rangs de l’équipe nationale de la Russie, Artur Beterbiev rêve au moment qui l’attend demain soir en Californie : un combat de championna­t du monde. Même s’il est grand favori pour l’emporter, le Montréalai­s d’origine tchétchène garde les deux pieds sur terre.

Joint par Le Journal, Beterbiev (11-0, 11 K.-O.) n’est pas du style à pavoiser. Il veut que son travail soit effectué dans le ring avant de parler d’une conquête ou de ses projets d’avenir.

« C’est le plus gros combat de ma carrière, a affirmé Beterbiev lors d’une entrevue téléphoniq­ue. Je suis en grande forme et je suis pleinement concentré sur mon objectif. J’ai l’intention de démontrer toutes mes habiletés lors de ce duel. »

Même s’il n’en sera qu’à son 12e combat chez les profession­nels, le puissant cogneur est le grand favori pour vaincre facilement l’Allemand Enrico Koelling (23-1, 6 K.-O.). Un rôle dans lequel il semble confortabl­e.

« Pour être honnête, je ne pense pas à ces choses-là, a indiqué Beterbiev. Je ne me laisse pas déranger par les éléments extérieurs à mon combat de samedi. Après tout, je ne suis pas un petit nouveau dans le monde de la boxe.

« Rien ne pourra me faire perdre ma concentrat­ion sur mon objectif ultime. C’est la même chose que d’habitude. »

Son entraîneur Marc Ramsay estime que cette étiquette ne met aucune pression supplément­aire sur les épaules de son protégé.

« Artur est très froid par rapport à cela, a-til affirmé. Il sait qu’il a un boulot à accomplir avant de pouvoir festoyer. »

Si Beterbiev soulève la ceinture IBF des mi-lourds, il deviendra le troisième boxeur de Ramsay à être sacré champion du monde après Jean Pascal (2009) et David Lemieux (2015).

UN ADVERSAIRE COMPLIQUÉ

Plusieurs observateu­rs et amateurs s’attendent à un knock-out rapide de Beterbiev qui semble dans une autre ligue que celle de Koelling. Cependant, l’entraîneur du pugiliste de 32 ans met tout le monde en garde.

« C’est un adversaire qui possède une très bonne défensive et le duel pourrait durer plus longtemps que les gens peuvent le penser, a souligné Ramsay. Koelling est très fermé et Artur devra trouver des angles pour l’atteindre tout en se protégeant.

« Mon boxeur respecte toujours ses adversaire­s et il ne veut pas de cadeaux. »

LA CLASSE DE TOP RANK

Cette semaine, Beterbiev est dans une position particuliè­re. Il sera en action dans un gala où il n’a pas de contrat avec le promoteur qui présente la carte.

On se souvient que Top Rank a mis la main sur les droits du combat lors d’un appel d’offres tenu en juillet dernier. Bob Arum et son équipe cherchaien­t avant un duel de qualité pour le diffuser sur les ondes d’ESPN avec qui ils ont récemment conclu une entente faramineus­e.

« On a été accueilli en rois depuis notre arrivée, a souligné Ramsay. Ce n’est pas la première fois que je vois la classe de cette organisati­on. C’est toujours rodé au quart de tour et il n’y a jamais place à l’improvisat­ion.

« Brad Goodman et Carl Moretti sont deux excellents hommes de boxe et c’est plaisant de travailler avec eux. »

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PHOTO D’ARCHIVES Le boxeur montréalai­s d’origine tchétchène Artur Beterbiev pourrait devenir champion du monde IBF demain, en Californie.

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