Le Journal de Montreal

Les 5 travaux du DG

Kavis Reed aura de nouveau un hiver chargé

- MATHIEU BOULAY

Pendant sa première saison à titre de directeur général des Alouettes, Kavis Reed a connu des hauts et des bas. S’il souhaite ramener sa formation au sommet, il devra éviter de répéter les mêmes erreurs qu’il a commises depuis son entrée en poste.

Lors de son bilan de la saison, il a évité de mentionner le mot reconstruc­tion en parlant de la campagne 2018. Toutefois, c’est ce qu’il devra faire pour remettre son équipe sur les rails.

Il devra faire une évaluation en profondeur de son personnel de joueurs, car plusieurs d’entre eux n’ont pas livré la marchandis­e et c’est pour cette raison que les Alouettes ont été écartés des éliminatoi­res pour la troisième saison d’affilée.

Voici la liste des cinq objectifs principaux qu’il devra atteindre pour renouer avec le succès l’an prochain.

1 TROUVER UN ENTRAÎNEUR- CHEF

Reed ne pourra pas se tromper même si c’est le premier pilote qu’il embauche. Il devra mettre la main sur un rassembleu­r, un passionné, mais aussi un candidat qui peut prendre de bonnes décisions dans le feu de l’action. Pour le bien de l’équipe, il devra aussi éviter les entraîneur­s qui ont une relation d’amitié de longue date avec lui. Corey Chamblin et Rich Stubler font partie de cette catégorie. Reed a du pain sur la planche, surtout s’il veut s’assurer des services de son nouvel entraîneur avant le 15 décembre. L’heureux élu devra être en collaborat­ion avec le directeur général, mais devra aussi trouver une façon de s’imposer lorsque des décisions de football importante­s se pointeront à l’horizon.

2 OBTENIR UN QUART EXPÉRIMENT­É

À l’heure actuelle, on ignore qui sera le quart partant des Alouettes lors du premier match de la saison 2018. Le jeune Matthew Shiltz a démontré de belles choses dans les derniers matchs de la campagne, mais il n’est pas encore tout à fait prêt à obtenir le titre de partant. Toutefois, ce jour viendra en côtoyant un pivot de premier plan. Comme ç’a été le cas à plusieurs reprises cette année, il est possible que Reed regarde du côté de Hamilton pour une solution. Zach Collaros pourrait être disponible et l’homme de football doit se pencher sur ce dossier très attentivem­ent. Pour ce qui est Darian Durant, on serait très surpris de le voir revenir pour une autre saison surtout avec le salaire qu’il commande. S’il est de retour, c’est parce qu’il aura accepté une diminution significat­ive.

3 RAJEUNIR L’ÉQUIPE

Avec une vingtaine de joueurs âgés de 30 ans et plus, rajeunir la formation est une priorité. Si Reed garde la moitié des joueurs, il devra choisir les bons afin que ceux-ci deviennent des mentors pour les plus jeunes. Chip Cox et John Bowman ne seront pas de retour malgré les bons services qu’ils ont rendus à l’organisati­on durant leur carrière. On peut s’attendre au même sort pour le plaqueur défensif Keith Shologan et plusieurs autres. Pour ce qui est de Kyries Hebert, qui a connu une excellente saison à 37 ans, il a une excellente relation avec Reed à l’extérieur du terrain et ce serait surprenant qu’il soit libéré durant les prochains mois.

4 UTILISER LE MARCHÉ DES JOUEURS AUTONOMES À BON ESCIENT

Lorsqu’il est arrivé en poste, Reed a tenté de pallier les trous de son équipe en faisant l’acquisitio­n de plusieurs joueurs autonomes et en effectuant plusieurs transactio­ns. Ce fut un échec, comme il l’a si bien dit lors de son bilan. On peut donc s’attendre à ce qu’il soit plus prudent lorsque le marché s’ouvrira en février. Parfois, ce n’est pas le nombre, mais la qualité qui compte. Il devra faire l’acquisitio­n d’éléments de talent, mais aussi des athlètes afin de bâtir une profondeur si ses partants tombent au combat.

5 DÉNICHER DU TALENT CANADIEN

La qualité et la quantité des joueurs canadiens ont été déficiente­s dans l’édition 2017 des Alouettes et on a assisté à plusieurs mouvements de personnel illogiques. Durant une période de trois semaines, les Alouettes ont perdu six partants canadiens en raison de blessures. Pour les remplacer, on a senti que Reed a opté pour la facilité et non la durabilité dans ses embauches. Pendant les prochaines semaines, il devra s’assurer de bien évaluer le talent qui est omniprésen­t dans les université­s québécoise­s et canadienne­s. Non seulement il doit trouver de la qualité, mais aussi de la quantité. Un bon directeur général ne peut pas se faire prendre par un manque d’effectifs.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada