MISSION TROP PÉRILLEUSE
Le Canadien est blanchi 3 à 0 par le Wild
Quelle équipe peut espérer gagner un match sans son joueur de centre, son défenseur et son gardien numéro un ? C’est le défi qui se présentait au Canadien, hier soir, au Centre Bell.
Privé de Jonathan Drouin, de Shea Weber et de Carey Price, le Tricolore a fini par s’incliner 3 à 0 devant le Wild du Minnesota. Un revers venant mettre un terme à sa séquence de trois victoires.
Malgré l’absence de ces trois éléments importants, les Montréalais ont chèrement vendu leur peau. En fait, jusqu’à la toute fin, on a cru qu’ils pourraient réaliser un tour de force face à la formation qui les avait lessivés 6 à 3 la semaine dernière au Minnesota.
En cours de route, Karl Alzner, en raison d’un bâton trop élevé, et Charles Hudon, qu’on a accusé d’avoir causé de l’obstruction au gardien, se sont vu refuser un but. Des décisions serrées au possible.
« Je pensais qu’il [le but d’Hudon] était bon. Peu importe le nombre de reprises qu’ils ont montrées, dans mon esprit, c’était un bon but », a déclaré Alex Galchenyuk, qui a disputé tout un match.
TOUR DU CHAPEAU
Par conséquent, le premier des trois buts de Jason Zucker (il a marqué son troisième dans un filet désert), inscrit en infériorité numérique dans les premiers instants de la troisième période, a fait la différence.
L’attaquant du Wild est le seul à être parvenu à déjouer Charlie Lindgren qui, une fois de plus, a livré une bonne performance.
Le natif du Minnesota a réalisé 32 arrêts. Malheureusement, ce ne fut pas suffisant pour lui permettre de rejoindre Ken Dryden et Wayne Thomas en tant que seuls gardiens de l’histoire du Tricolore à remporter leurs six premiers départs dans la LNH.
SOUHAIT DE BOUDREAU
À quelques heures de la rencontre, Bruce Boudreau avait admis connaître la réputation de l’ancien gardien de l’Université St. Cloud, située à une heure et quart du domicile du Wild, à St. Paul.
« C’est un bon jeune gardien, j’ai entendu de bonnes choses à son sujet, et ce depuis bien avant cette semaine. Je sais qu’il avait connu un très bon camp », a raconté l’entraîneur-chef du Wild.
« Il y a souvent des histoires de la sorte. Le gardien partant se blesse et un autre gardien vole le spectacle pour quelque temps. Ottawa avait connu une telle histoire avec [Andrew] Hammond. C’est maintenant le tour à Lindgren, mais j’espère que nous briserons un peu sa bulle », a-t-il ajouté.
C’est finalement Devan Dubnyk qui a eu le meilleur avec une soirée de 41 arrêts.
ABSENCES RESSENTIES
Si l’absence de Price ne se fait pas sentir en raison des prouesses de Lindgren, celles de Drouin (haut du corps) et de Weber (bas du corps) ont été un peu plus apparentes. D’abord parce qu’il n’est pas évident de répartir les 26 minutes de temps d’utilisation d’un pilier. Néanmoins, la brigade défensive montréalaise n’a pas trop mal paru.
« Le simple fait de regarder la formation et de constater qu’il manque trois gros morceaux te fait dire : “Wow ! Ça ne sera pas évident”. Finalement, on a réussi à s’acquitter de ce travail supplémentaire », a analysé Alzner.
C’est surtout en avantage numérique que l’absence des deux joueurs s’est fait le plus sentir. Le Tricolore a bénéficié de trois attaques massives. Oui, il en a profité pour mettre Dubnyk à l’épreuve, mais sans la créativité de Drouin et la présence de Weber pour accaparer une grande partie de la couverture adverse, la menace a été moins grande.
Face à une formation qui avait joué la veille, le Canadien a raté une belle occasion d’atteindre le plateau de ,500 pour la première fois de la saison.