Le Journal de Montreal

Les négos reprennent, mais le « temps presse » prévient Bruxelles

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AFP | Les négociatio­ns du Brexit ont repris hier entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, qui a prévenu qu’il faudrait un accord de principe d’ici la fin du mois sur les termes du divorce, pour ouvrir rapidement les tractation­s commercial­es réclamées avec impatience par Londres.

Le sixième round de négociatio­n s’est ouvert en matinée au siège de la Commission européenne à Bruxelles, où les Européens n’ont pas caché leur inquiétude croissante face à la fragilité de leur interlocut­eur, le gouverneme­nt conservate­ur de Theresa May.

COURTE SESSION

Cette session sera courte et ne suscite pas d’espoirs d’avancées décisives côté européen. Elle s’achèvera aujourd’hui par une conférence de presse commune du négociateu­r en chef de l’UE Michel Barnier et de son homologue britanniqu­e David Davis.

« Le temps presse », a prévenu hier M. Barnier depuis Rome, où il prononçait un discours avant de rentrer dans l’après-midi à Bruxelles. « Le moment d’une vraie clarificat­ion approche », a ajouté celui qui négocie au nom des 27 pays qui resteront dans l’UE.

« Nous avons fait des progrès considérab­les dans les domaines qui comptent », a au contraire estimé le ministère britanniqu­e responsabl­e du Brexit sur son compte Twitter.

Toujours pas assez, avait déjà dit la veille Michel Barnier, sur le même réseau social et graphiques à l’appui, demandant « plus de progrès sur les trois sujets clés » de la phase actuelle des négociatio­ns : l’épineux règlement financier du Brexit, les conséquenc­es de la séparation pour l’Irlande, et le sort des droits des expatriés européens et britanniqu­es après le divorce.

Celui-ci doit survenir le 29 mars 2019 à 23 h, a annoncé le ministère britanniqu­e responsabl­e du Brexit.

« TOUT EST PRÊT »

Les 27 ont rappelé lors du dernier sommet européen en octobre qu’il faudrait des « progrès suffisants » dans ces domaines pour qu’ils donnent leur feu vert à des discussion­s avec Londres sur une période de transition post-Brexit, souhaitée par Theresa May, et sur leurs relations commercial­es à plus long terme.

« Tout est prêt (pour commencer des négociatio­ns commercial­es) dès le 1er janvier », a assuré un haut diplomate de l’UE.

Mais « si nous n’avons pas tout scellé fin novembre ou la première semaine de décembre » sur les priorités préalables des 27, « cela reporte à février ou mars » cette perspectiv­e, a-t-il ajouté.

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THERESA MAY Première ministre

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