Rénovation extrême
L’ancienne propriétaire du Miss Jean Talon avait été condamnée pour insalubrité
Extrait du rapport « Dès le début, j’ai remarqué l’insalubrité généralisée des lieux » — L’inspectrice
La nouvelle propriétaire de la pizzéria Miss Jean Talon à Montréal vient de débourser près de 45 000 $ pour rénover la cuisine et le sous-sol du restaurant qui avait été condamné pour insalubrité générale l’an dernier.
« Nous avons changé tout l’équipement, les comptoirs, les frigos, les tiroirs, les fours, la plonge, les étagères. On a refait les dosserets et tout nettoyé. Ça nous a pris un mois et demi, a expliqué au Journal Koula Kontolemos. Maintenant, on refait tout le sous-sol. J’en ai pour 25 000 $ de travaux encore. »
Comme Le Journal a pu le constater sur place en comparant avec des anciennes photos, la cuisine du restaurant situé au 901, rue Jean-Talon Ouest était dans un état lamentable lorsque Mme Kontolemos a décidé de le racheter il y a trois mois.
« Quand je suis rentrée, je me suis dit : “Oh my God !” Tout était vieux, antique et sale. Maintenant, je trouve que ça commence à être correct, mais ce n’est pas fini. Pour moi, entrer dans une cuisine c’est se dire : “Wow ! c’est beau” », a-t-elle raconté.
Mme Kontolemos explique que le restaurant est un repaire de longue date pour la communauté grecque du secteur. La réception pour son propre baptême y avait même eu lieu il y a plusieurs années.
« J’aurais pu acheter quelque part ailleurs, mais je me suis dit pourquoi pas ici, près de chez moi », dit-elle.
AMENDE POUR INSALUBRITÉ
L’ancienne propriétaire de la pizzéria, Inez Davy, avait pour sa part été condamnée à payer une amende de 1250 $ pour malpropreté en avril dernier, après avoir reçu une visite du ministère de l’Alimentation en 2016.
Lors du passage des inspectrices, on aurait dit que l’établissement venait littéralement d’être inondé de graisses souillées et de saletés.
La plupart des murs et des planchers de la cuisine, du sous-sol, de la plonge ainsi que l’ensemble des équipements étaient recouverts d’une couche graisseuse mêlée à des morceaux de nourriture.
« [Dans la cuisine], le plancher sous [les] équipements était submergé d’une quantité importante de graisse », ont indiqué les inspectrices dans leur rapport en 2016.
« La surface de la cuisinière présentait une épaisse couche de matières calcinées noirâtres et les boutons de mise en marche étaient imprégnés de graisse collante brunâtre », ont-elles ajouté.
Elles avaient aussi trouvé des excréments de souris sur le plancher au soussol, tout près de l’aire de préparation de la pâte à pizza.