Le Journal de Montreal

Le Canada : paradis des islamistes

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La loi 62 qui n’a de neutralité religieuse de l’État que le nom est une véritable supercheri­e qui instrument­alise la législatio­n à des fins purement partisanes, dans le seul but de permettre au premier ministre Couillard de dire qu’il a rempli une promesse électorale.

Qu’importe, des « niqabis » sont montées au front pour crier au racisme, bien que la loi qu’elles dénoncent leur permette, par voie d’accommodem­ent, de porter le tchador, la burqa et le niqab dans les institutio­ns publiques, abstractio­n faite du principe du visage découvert.

DE L’AUTO-EXCLUSION

Une poursuite a été intentée, le 3 novembre dernier, par l’une d’elles, Marie-Michèle Lacoste (alias Warda Naili), une Québécoise convertie, conjointem­ent avec le Conseil national des musulmans canadiens et la Corporatio­n de l’Associatio­n canadienne des libertés civiles, contre la Procureure générale du Québec, pour cause de discrimina­tion.

Elles allèguent que cette loi « porte gravement atteinte à la liberté de religion et au droit à l’égalité de certaines femmes musulmanes au Québec », qu’elle leur « impose un fardeau important sur l’exercice de la liberté religieuse » qui aura pour effet de les discrimine­r et de contribuer à leur « isolation ».

La poursuite précise dans le cas de la deuxième « niqabi », Fatima Ahmad, une étudiante de l’Université McGill, de 21 ans, qu’« il y a un peu plus d’un an, on lui a offert un niqab comme cadeau » et elle l’a endossé par admiration pour les « femmes qui le portaient comme symbole de leur foi religieuse ».

Qu’en est-il de la liberté de religion ? Ne la cherchez pas dans les fondements de l’islam, car le port de la burqa, du niqab et du tchador n’est pas une obligation religieuse. Alors comment peut-on soutenir la sincérité d’une « conviction religieuse » sur la base d’un symbole dont on ne trouve aucune trace dans le Coran ?

Pas plus tard qu’hier, la Cour européenne des droits de l’Homme y a apporté une réponse claire en déboutant trois « niqabis » qui ont contesté une loi belge interdisan­t le port du voile intégral dans l’espace public, tout comme elle l’a fait, en 2014, dans le cas de la France. Les arguments de la liberté de religion et d’atteinte aux droits fondamenta­ux n’ont pas tenu la route.

LES PLUS VULNÉRABLE­S : VRAIMENT ?

Il faut arrêter de prendre les propagandi­stes de l’islamisme radical pour de pauvres victimes parmi les plus vulnérable­s. Depuis toujours, les groupes islamistes ont fait des femmes le fer de lance de leur stratégie d’endoctrine­ment et d’expansion.

Pas étonnant qu’elles soient de plus en plus présentes dans les contingent­s djihadiste­s et pas seulement sur le front de la guerre. Elles sont encore plus efficaces dans le djihad juridique et idéologiqu­e en Occident.

Une « niqabi » n’est pas une musulmane discriminé­e pour sa liberté religieuse. C’est une islamiste qui rompt avec la société des mécréants pour ne pas être contaminée par leurs valeurs. On est ici au coeur de l’idéologie islamiste et non de l’islam comme religion.

« Mon niqab est mon rideau portatif », dira Warda Naili, la plaignante. En effet, le niqab est l’un de ces uniformes politiques au coeur de la stratégie salafiste. Hélas, le Canada, avec sa Charte des droits et libertés, est en voie de devenir le paradis des islamistes.

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FATIMA HOUDA-PEPIN Politologu­e, consultant­e internatio­nale et conférenci­ère
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Le niqab : synonyme d’autoexclus­ion et de rejet de la société. (photo : Warda Naili)

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