M ontembeault veut relever le défi
Le Québécois souhaite que le vent tourne chez les Thunderbirds de Springfield
À ses débuts chez les professionnels, Samuel Montembeault apprend à la dure devant la cage des Thunderbirds de Springfield, dans la Ligue américaine.
Abonné au sommet du classement des gardiens dans les rangs juniors, le Québécois tout juste âgé de 21 ans occupe le 49e rang de la LAH en vertu de sa moyenne de 3,55 buts alloués par match.
Parachuté devant le filet du clubécole des Panthers de la Floride à ses premiers pas chez les pros, il a déjà obtenu huit départs sur les 14 matchs des T-Birds. La formation basée à Springfield dans le Massachusetts croupit au 30e et dernier rang de la ligue avec deux petites victoires. Le Québécois a signé l’une d’elles.
La brigade défensive éprouve des difficultés et Montembeault a tenté de tenir le fort du mieux qu’il le peut avec son manque d’expérience pendant l’absence du vétéran Harri Sateri. Celui-ci avait été rappelé en renfort par les Panthers quand Roberto Luongo s’était blessé en octobre.
DANS LA COUR DES GRANDS
Les T-Birds avaient donc laissé tomber le système d’alternance et ils avaient confié le filet au jeune de la Mauricie, choix de troisième tour de l’organisation floridienne en 2015. Il s’est rapidement rendu compte qu’il est dorénavant rendu dans la cour des grands et qu’il ne protégeait plus la cage de l’Armada de Blainville-Boisbriand, où il se dressait comme une muraille.
« C’est très différent de ce que j’ai vécu avant d’arriver ici. C’est plus difficile que ce à quoi je m’attendais avec le mauvais début de saison que nous connaissons, a expliqué Montembeault, au bout du fil, en entrevue avec Le Journal de Montréal. L’exécution des jeux est plus rapide et les joueurs sont beaucoup plus intelligents avec la rondelle. Il a fallu que je m’adapte malgré mes trois camps avec les Panthers. »
Le gardien doit entre autres réparer les gaffes répétées et fermer la porte à de nombreux revirements. Sa brigade défensive n’est pas des plus étanches, selon les statistiques affichées.
« Nous avons de meilleurs joueurs que l’indique notre fiche. Il faut avoir confiance et je suis sûr que le vent va tourner. Il suffit de simplifier notre jeu, arrêter d’accorder de bonnes chances de marquer et de mieux se préparer. Nous avons de lents débuts de match et nous attaquons en troisième période. Il faut jouer 60 minutes », a-t-il souvent répété au fil de l’entretien.
ÉVALUATION HONNÊTE
En faisant une évaluation personnelle de ses performances, il estime accomplir un travail honnête même si sa fiche n’est pas des plus reluisantes sur papier. Il a connu une sortie difficile. C’était lors du match retour face aux Phantoms de Lehigh Valley à la fin octobre.
« Il doit par contre s’attarder à sa concentration et à sa préparation mentale, a indiqué son entraîneur spécialisé à Springfield, Léo Luongo. Il est au début d’un long processus vers la LNH. »
Ce soir au MassMutual Center, il défendra son filet face au Rocket de Laval, une formation qu’il apprend à connaître… à la télévision! Une formation truffée de patineurs qu’il a affrontés chez les juniors. Il entend relever le défi avec brio face à la troisième puissance offensive du circuit. Il verra de l’autre côté celui qui l’a pris sous son aile chez les juniors, Étienne Marcoux.
Une bonne performance et ses T-Birds pourraient reprendre leur envol.