Quand le stress ruine le sexe !
Le stress, réaction naturelle de l’organisme, propulse l’individu qui le ressent dans un état qui le déséquilibre complètement ou partiellement. Certaines personnes parviennent plus facilement que d’autres à composer avec celui-ci et les raisons pour lesq
QU’EST-CE QUE LE STRESS ?
« En 1927, W.B. Cannon développe la première théorie du stress qu’il définit comme une réaction physiologique liée aux émotions et visant à rétablir l’homéostasie. Pour lui, la réponse au stress fait partie d’un système unifié corps/ esprit dans lequel l’excitation physiologique et l’expérience émotionnelle sont concomitantes, donnant lieu à un modèle de réaction comportementale appelé “fight or fligh” (fuir ou combattre).
Dès 1946, Hans Selye, à l’Université McGill, va faire du stress un concept majeur à la fois en médecine et en psychologie. Il décrit une série de réactions biologiques et physiologiques survenant sous l’effet de divers facteurs de stress : mise en jeu de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien entraînant la sécrétion de cortisol, stimulation de la médullosurrénale responsable d’une sécrétion d’adrénaline, activation du système nerveux sympathique entraînant de multiples réactions viscérales. En 1956, Selye désigne cette réponse globale sous le terme de “syndrome général d’adaptation”, dont il distingue trois phases : la phase d’alarme ou phase de choc, la phase de résistance et la phase d’épuisement. En 1974, afin de ne pas donner au stress un sens univoque, Selye distingue “l’eustress”, qui s’accompagne d’agrément et de bien-être, et le “distress”, désagréable, insupportable et qui se traduit souvent par un sentiment de détresse. La psychologie de la santé s’intéresse essentiellement au “distress” qui, par ses effets négatifs, a des répercussions sur la santé en particulier par l’intermédiaire des facteurs de risque. »
ET LE SEXE ?
La sexualité fluctue naturellement en fonction de l’état d’être et de nombreux autres facteurs. Des stresseurs peuvent influencer directement la réponse sexuelle et rendre l’intimité peu satisfaisante lorsque ceux-ci parviennent à faire leur chemin jusque sous les couvertures. Jasmine et Henri en savent quelque chose : « Je suis un homme vraiment stressé dans la vie. J’ai un travail très demandant où de nombreuses personnes dépendent de moi pour leur santé. Je porte un poids énorme sur mes épaules et j’avoue que j’éprouve beaucoup de difficulté à m’en défaire. Donc, il n’est pas rare que je transporte ce stress à la maison et même dans ma chambre à coucher. Jasmine est super patiente, elle réagit avec beaucoup de compassion, mais je suis conscient que les choses doivent changer, car cela use prématurément notre relation. Un jour, elle tirera sa révérence, je dois agir. »
Un stress chronique peut avoir des conséquences graves sur la santé, mais également engendrer de nombreuses difficultés d’ordre sexuel. Chez la femme et chez l’homme, ces problématiques peuvent se situer à n’importe quel moment de la réponse sexuelle : le désir, l’excitation ou l’orgasme, mais de façon générale, ce sont les phases du désir et de l’excitation qui sont principalement touchées. Troubles érectiles, problèmes de désir, de lubrification vaginale, bref, les chamboulements sont nombreux.
QUE FAIRE ?
Dans un premier temps, il est important de déterminer les sources principales de votre état de stress – les stresseurs. Ensuite, il est essentiel de s’y « attaquer », de voir à trouver des solutions pour faire diminuer cet état, sinon l’éliminer complètement (ce qui peut parfois être utopique !). Que ce soit la méditation, la consultation thérapeutique, médicale ou toutes autres stratégies, il ne faut surtout pas hésiter à aller chercher de l’aide au besoin !