Le Journal de Montreal

Beterbiev, champion montréalai­s

- RÉJEAN rejean.tremblay@quebecorme­dia.com TREMBLAY

Ce soir, vers 10 heures, à Fresno en Californie, Artur Beterbiev devrait devenir champion du monde des mi-lourds, version IBF.

C’est une fédération particuliè­rement sérieuse qui ne prête pas flanc aux jeux politiques et aux tentatives de corruption.

Autrement dit, s’il gagne contre l’Allemand Enrico Koelling, Artur Beterbiev sera un vrai champion. Le combat est présenté à RDS avec Yvon Michel comme analyste.

Marc Ramsay sera dans son coin et avec une victoire du terrifiant Tchétchène ça fera un autre titre de champion du monde qu’un boxeur de Ramsay aura gagné.

RÉUSSITE EXCEPTIONN­ELLE

C’est fou puisque le 16 décembre à Place Bell, David Lemieux, un gars de Ramsay, s’attaquera à Billie Jo Saunders pour le titre des moyens de la WBO.

Et si jamais Yvon Michel peut tenir son bout devant Al Haymon et Floyd Maywaether, c’est encore Ramsay qui sera dans le coin d’Eleider Alvarez dans un combat pour le titre d’Adonis Stevenson à Québec le 27 janvier.

C’est quand même une réussite exceptionn­elle. Gagne ou perd.

Les Québécois ont adopté Adrian Diaconu et Lucian Bute et en ont fait de grandes vedettes locales chez nous.

Les deux sont devenus champions du monde. Ce fut plus long pour Eleider Alvarez, mais les gens ont fini par l’aimer et à vouloir assister à ses combats. À tel point que dans un affronteme­nt contre Adonis Stevenson, c’est Alvarez qui serait le favori de la foule.

APPRENDRE LE FRANÇAIS

Les trois hommes ont un point en commun. Ils avaient appris le français et pouvaient communique­r avec leurs fans et la majorité des Québécois. Ce n’est pas le cas d’Artur Beterbiev. Mais le Tchétchène se débrouille maintenant en anglais et a donné des entrevues au cours des dernières semaines.

J’espère pour sa popularité qu’il pourra passer au français quand il se sentira à l’aise.

Mais on souhaite un Québec inclusif, pour reprendre l’expression de Mme Pauline Marois.

Je suis allé souper chez Artur Beterbiev il y a deux ans. Sa mère avait préparé la cuisine avec son épouse et les enfants étaient turbulents comme le sont des enfants. C’est évident qu’il faut accepter certains compromis avec Artur. Mais il a le droit de pratiquer sa religion et d’inviter ses visiteurs à en respecter les codes.

AVANT LE SEPTIÈME ROUND

En tous les cas, on a eu un fun noir à jaser boxe, culture et religion. Cet Artur ne donne pas sa place. Je lui avais demandé qui d’Adonis Stevenson ou de Sergey Kovalev il aimerait affronter.

« Les deux, avait-il répondu. Kovalev l’après-midi et Stevenson le soir. » C’était de l’humour à la Beterbiev.

Ce soir, Beterbiev n’aura qu’un homme à vaincre. Koelling est un très bon boxeur. Fluide, rapide, il bouge très bien. Mais il manque cruellemen­t de punch. Je ne peux voir comment il va pouvoir ralentir Beterbiev dans les premiers rounds.

Artur sera champion avant le septième round.

Et Montréal aura un champion du monde de plus chez ses citoyens.

DANS LE CALEPIN – Yvon Michel n’a rien fait pour nuire à Beterbiev. Si Artur gagne le titre qu’Yvon Michel gagne en cour contre le nouveau champion, il risque de ramasser une grosse somme en dommages et intérêts. Plus Artur devient une machine à faire de l’argent et plus Yvon Michel aurait eu droit à sa quote-part.

C’est le pari de GYM.

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PHOTO D’ARCHIVES Artur Beterbiev se battra contre Enrico Koelling avec comme enjeu le titre mondial de l’IBF chez les mi-lourds.
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