« Ça peut changer des vies à jamais »
« Pensez-y à deux fois avant de faire une connerie. Pour mon fils, c’est cher payé. Il va devoir vivre avec les conséquences. Et il en braille chaque jour... »
La mère d’un adolescent gravement blessé dans un accident de la route à Joliette le mois dernier lance un cri du coeur afin de conscientiser les jeunes tentés de faire les fous sur les routes.
« Je peux comprendre que certains veulent vivre leur trip de jeunesse. Mais n’oubliez pas que ça peut changer des vies à jamais. Pour mon fils, il est trop tard. Mais il a aussi des amis qui avaient la vie devant eux, qui sont morts ! » glisse Mélanie Bédard.
RENAISSANCE
Son fils Tommy Lanctôt, 16 ans, était passager d’un véhicule qui a terminé sa course contre un arbre dans la nuit du 9 octobre. Il a été plongé dans un coma pendant neuf jours. Deux de ses amis qui étaient à ses côtés n’ont pas survécu.
Le conducteur de 15 ans, qui n’a subi que des blessures légères, devrait faire face à de graves accusations. Lorsque Tommy s’est réveillé du coma et qu’il a respiré par luimême, Mme Bédard a eu l’impression que son fils naissait à nouveau.
« C’était le plus beau jour de ma vie. On ne savait pas s’il se réveillerait. Si oui, dans quel état ? Serait-il végétatif ? » raconte la mère.
Depuis, l’adolescent a fait des progrès. Il parle et marche à nouveau, malgré deux fractures à des vertèbres du cou. Malgré tout, il gardera de l’accident plusieurs séquelles physiques, psychologiques et motrices.
« Il n’a plus d’inhibition, plus de filtres », s’inquiète sa mère.
Le garçon a aussi perdu la force dans un bras, en plus d’avoir eu à subir une importante opération à la tête ainsi qu’aux os du visage.
AMIS DÉCÉDÉS
Tommy n’aurait aucun souvenir du drame. Sa mère ne lui a annoncé que la semaine dernière que ses deux copains, dont son meilleur ami d’enfance, étaient morts à ses côtés.
Par son message, la femme souhaite sensibiliser le plus de jeunes possible. « Ils doivent comprendre que leur trip n’en vaut pas la chandelle. Il y a d’autres façons de s’amuser que de faire les fous sur la route », insiste-t-elle.