Le Journal de Montreal

Lindgren a fait le bon choix

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Après avoir terminé sa carrière au niveau universita­ire avec la formation de St. Cloud State dans la NCAA, Charlie Lindgren avait un choix à faire entre deux équipes de la LNH qui tentaient d’en arriver à une entente avec lui à tout prix, soit les Panthers de la Floride et le Canadien de Montréal.

C’était au printemps 2016, alors que le Canadien était éliminé, tandis que les Panthers continuaie­nt de se battre pour une place en séries. Lindgren était déjà vendu à l’idée de jouer pour le Canadien mais le fait que le directeur général Marc Bergevin lui avait promis qu’il allait disputer un match rapidement s’il s’entendait avec son équipe, a été le point tournant dans la négociatio­n.

Lindgren allait ainsi réaliser un rêve, soit de montrer à tout le monde qu’il pouvait atteindre la LNH, un objectif que personne ne croyait possible lors de ses deux premières années d’admissibil­ité au repêchage.

DES DÉBUTS DIFFICILES !

Lorsque Lindgren a commencé à jouer au hockey à l’âge de quatre ans, son père Bob avait rencontré l’ancien gardien des Kings, Robb Stauber, qui lui avait recommandé que son fils soit un attaquant pendant six ans, afin qu’il devienne un bon patineur.

Lindgren a donc fait ses débuts devant le filet à l’âge de dix ans et il se souvient très bien de son premier match. « J’avais accordé treize buts dans la rencontre, ce qui représente encore un sommet pour moi en carrière ! Ma mère ne croyait pas que j’allais m’en remettre mais j’ai bénéficié des conseils de mon père qui a été un gardien à Michigan pendant une saison dans la NCAA», m’a-t-il mentionné en entrevue au cours de la fin de semaine.

UNE CLAQUE AU VISAGE

Si Lindgren a été en mesure d’oublier les 13 buts qu’il a accordés à son premier match, le fait de ne pas avoir été repêché, il y a quatre ans, a été une véritable claque au visage qui lui a servi de motivation par la suite.

« J’étais tellement déçu. J’avais été nommé le meilleur gardien au niveau junior à ma deuxième année. J’étais 18e chez les gardiens nord-américains sur la liste des dépisteurs de la LNH. J’avais parlé à des équipes, mais finalement elles avaient décidé de m’ignorer. Je me souviens que j’étais dans mon auto et j’étais stationné devant le gym et c’est à ce moment que je me suis dit que j’allais prouver à ceux qui m’avaient ignoré que j’étais capable de jouer dans la Ligue nationale. Aujourd’hui je suis tellement heureux de ne pas avoir été repêché, c’est de loin la meilleure chose qui me soit arrivée parce que ça me sert encore de motivation aujourd’hui, ce fait d’avoir été ignoré. »

À sa deuxième année d’admissibil­ité au repêchage, les Jets de Winnipeg ont décidé de l’inviter au camp de développem­ent de l’équipe, et le Wild du Minnesota avait fait la même chose il a deux ans.

S’INSPIRER DES MEILLEURS

Évidemment qu’avec la présence de Carey Price chez le Canadien, Lindgren a peu de chances de devenir le gardien numéro un de l’équipe. Mais lorsqu’il a décidé de s’entendre avec la formation montréalai­se, c’est justement les présences de Carey et de Stéphane Waite qui l’ont charmé.

« J’apprends tellement de choses ici. Je regarde ça un peu comme Brett Favre qui a été un mentor pour Aaron Rodgers avec les Packers dans la NFL ou plus récemment Jimmy Garoppolo qui était dans l’ombre de Tom Brady avec les Patriots. Je suis tellement heureux d’être dans l’organisati­on du Canadien, vous n’avez aucune idée à quel point. »

Une chose est certaine, personne chez le Canadien regrette cette signature qui paraissait plus ou moins importante il y a 18 mois, mais qui rapporte de façon certaine avec la blessure de Price. Tout le mérite revient à ce gardien originaire du Minnesota qui aura été ignoré mais qui ne cesse d’impression­ner aujourd’hui.

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PHOTO AFP Au printemps 2016, Charlie Lindgren avait le choix entre deux formations, le Canadien et les Panthers de la Floride.

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