Le Journal de Montreal

Max Pacioretty devant Aurèle Joliat !

Le capitaine du Canadien a battu un record d’équipe vieux de 81 ans

- Jonathan Bernier JBernierJD­M jonathan.bernier @quebecorme­dia.com

L’époque glorieuse du Canadien fut marquée par le passage de tellement de joueurs légendaire­s qu’on imagine mal un patineur de la formation actuelle établir une nouvelle marque d’équipe. Or, c’est exactement ce qu’a fait Max Pacioretty en déjouant Chad Johnson, samedi soir.

En donnant la victoire à son équipe, le capitaine du Canadien a inscrit le 10e but de sa carrière en prolongati­on. Du même coup, il a surpassé la marque que détenait Aurèle Joliat depuis la saison 1936-1937.

Bon. Pendant 41 ans, la LNH a aboli les prolongati­ons en saison régulière. En 1942, en raison du couvre-feu imposé par la guerre (on voulait être certain que les joueurs de l’équipe visiteuse puissent embarquer dans le train à temps), les dirigeants du circuit avaient choisi de laisser de côté cette pratique. Ils ont enfin décidé de la ramener à l’automne de 1983.

N’empêche. Peu importe ce qu’en disent ses détracteur­s, Pacioretty est capable de marquer des buts quand ça compte vraiment. L’autre preuve en est les 37 buts gagnants qu’il a marqués depuis le début de la saison 2013-2014.

Au cours de cette période, seul Alex Ovechkin en a inscrit autant que l’attaquant américain. Leurs plus proches poursuivan­ts sont Joe Pavelski (27) et Brayden Schenn (26).

Cet automne, le Canadien montre un dossier immaculé de sept victoires lorsque son capitaine fait bouger les cordages. Une seule fois les Montréalai­s l’ont emporté sans que Pacioretty touche la cible.

« Il joue mieux (depuis quelques matchs). Il joue avec beaucoup plus de confiance. Quand tu marques des buts, ça aide beaucoup, a expliqué Claude Julien, après la victoire contre les Sabres. Ça fait quelques fois qu’il marque de gros buts. Ses performanc­es sont importante­s, surtout en tant que leader de l’équipe. »

Évidemment, jusqu’à présent, les succès du capitaine ne se sont jamais transposés en séries éliminatoi­res. Ce qui n’en fait pas moins un marqueur d’élite.

LA GRANDE FIERTÉ DES LINDGREN

De son côté, Charlie Lindgren n’a pas battu de record, mais il s’est dangereuse­ment approché des sept victoires consécutiv­es en début de carrière de Wayne Thomas, une marque d’équipe qui tient depuis la saison 1972-1973. Le natif du Minnesota a vu le compteur s’arrêter à cinq en s’inclinant devant le Wild, l’équipe de son enfance.

Ce qui ne l’a pas empêché de rebondir deux jours plus tard et de retrouver le sentier de la victoire devant ses parents, Bob et Jennifer.

Inconditio­nnel partisan du Canadien et de Ken Dryden, M. Lindgren, qui a déjà gardé les buts au niveau universita­ire américain, vit à plein le parcours de rêve de son fils.

« Mon père m’a dit jeudi soir à l’hôtel à quel point il est fier de moi. Juste de l’entendre me dire ça, j’étais tellement heureux, a déclaré le gardien de 23 ans après son triomphe face aux Sabres. Je crois qu’il doit se pincer pour être certain qu’il ne rêve pas. Il ne doit pas pouvoir concevoir que je joue pour son équipe préférée. »

Puisqu’on ne connaît pas encore la durée des absences de Carey Price et d’Al Montoya, Lindgren risque de devoir garder le fort encore quelques jours. Suffisamme­nt, du moins, pour faire faire une visite guidée des lieux à ses parents.

« Ils ont montré leur réaction à la télévision après le but de Pacioretty en prolongati­on. C’était beau de voir la joie sur les visages de mon père et de ma mère. Ils sont mes plus grands partisans. Je devrai les inviter pour une visite du vestiaire. »

ENCORE UNE SEMAINE CRUCIALE

On le répète depuis le début de la saison, mais en raison du faux départ de l’équipe, impossible de faire autrement. Le Tricolore s’apprête à amorcer une autre semaine cruciale avec les visites des Blue Jackets, mardi, des Coyotes, jeudi, et des Maple Leafs, samedi.

« Dans notre situation, ce sont des matchs extrêmemen­t importants. On a joué trois matchs contre des équipes qui en étaient à un deuxième match en autant de soirs. Il fallait en prendre avantage », a fait remarquer Phillip Danault, avec justesse.

Justement, contrairem­ent aux trois visiteurs de la semaine dernière, aucun des trois prochains adversaire­s du Tricolore n’aura joué la veille de son match à Montréal. Les hommes de Julien, qui se trouvent présenteme­nt à un point d’une fiche de ,500, devront s’assurer d’amorcer la rencontre à l’heure.

Une chose est certaine, le Canadien a considérab­lement amélioré sa position au cours des huit derniers jours. Au terme du revers au Minnesota, le Tricolore avait besoin de maintenir une fiche de ,652 pour espérer accumuler les 95 points donnant accès aux séries. Ses quatre victoires acquises au cours des cinq dernières joutes a fait chuter les exigences à ,609.

 ?? PHOTO AGENCE QMI, JOËL LEMAY ?? En marquant la 10e but de sa carrière en prolongati­on, samedi soir face aux Sabres de Buffalo, Max Pacioretty a effacé du livre des records du Canadien le nom d’Aurèle Joliat.
PHOTO AGENCE QMI, JOËL LEMAY En marquant la 10e but de sa carrière en prolongati­on, samedi soir face aux Sabres de Buffalo, Max Pacioretty a effacé du livre des records du Canadien le nom d’Aurèle Joliat.
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